Erranceaɨmer2022-05-24T17:51:37+02:00All Rights Reserved blogSpiritblogSpirithttp://sirloup.blogspirit.com/Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour xtag:sirloup.blogspirit.com,2021-01-02:31662662022-05-24T17:51:37+02:002021-01-02T22:39:00+01:00 Je suis lové dans le canapé, tu te tiens à quelques mètres de moi, tu n'as...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je suis lové dans le canapé, tu te tiens à quelques mètres de moi, tu n'as pas besoin de parler. Tu glisses, tu viens me voler un peu de chaleur, juste ce qu'il faut pour que je m'ouvre un peu plus que je ne devrais. Dans la vie il y a les baiseurs et les baisés, je n'ai pas vu le piège se refermer. Quel con.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Fate</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a href="https://youtu.be/hbbbark8k7w">https://youtu.be/hbbbark8k7w</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il n’y a que dans les films que les adieux factices sont magnifiques, qu’il y a ce baiser plein de promesses, ces mots glissés dans le creux d’une oreille complice. Je ne te raccompagnerai pas pour le dernier métro, tu ne pourras pas m’envoyer un ultime regard pour me faire croire qu’il y a encore un espoir. La porte de l’appartement se referme, tu disparais. Nos lèvres ne se sont pas rencontrées, je n’attendais que cela, peut-être. Je sais que mon portable va sonner, je ne répondrai pas. Tu penseras que je suis un bel enfoiré, tu seras déçue, moi je resterai seul. Je t’aime bien, mais est-ce que c’est assez ? Et toi ? Je ne sais pas si l’on se reverra, je me connais trop bien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ma bulle était là, imperméable, solide. J’ai voulu jouer à l’humain, j’ai perdu. Le jouet est cassé, je suis cassé, épuisé. Ne vas pas t’imaginer que tu ne vaux pas la peine que j’essaie de me réparer, je peux faire semblant, mais qui mérite tel traitement ? Il faut se battre pour avoir son shoot de chaleur, de peau, d’émotions. Je le sais trop bien, putain, que je suis lasse de tout ça. Je n’ai rien à me reprocher, peut-être. Je me mens en me répétant que j’ai fait mon maximum, que j’ai tout donné. Je ne comprends plus rien. Je comprends trop bien. J’explose de rire, assis sur mon lit, je sais que je suis fou. Toujours la même histoire, on m’arrache les pages du livre que l’on m’a donné, je trouve ça injuste. Je me déteste. Je me sens moche, ignoble, pourquoi moi ? Quel égoïste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est 5h du matin, je regarde <em>Lost in Translation</em>, la dernière scène arrive, je chiale comme un fragile. Je t’ai dit que j’étais usé ? Alors pourquoi je t'ai cru ? Pourquoi j’ai pensé à demain ? Il faut que j’arrête de rêver, de me tromper.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Is this the life ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a href="https://youtu.be/SZaqYkkYK4I">https://youtu.be/SZaqYkkYK4I</a><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans les rues parisiennes il n’y a que le silence pour venir habiller la nuit, dans d’autres circonstances j’aurais apprécié cette quiétude, mais tout à un goût différent quand il est imposé par l’homme. Il n’y a pas de sortie à cette année diabolique. Je ne compte plus les coups dans la gueule, jusqu’à l’usure de la mâchoire, de mon mordant, et tu veux que je m’accroche à quoi ? Plus rien ne sera comme avant, c’est une certitude, les belles choses ont disparu. Je connais cette tristesse qui forme la colonne vertébrale de ma vie. Tu n’es pas la première à venir y graver ton nom. Je me sens comme un chien qui viendrait lécher une gamelle vide pour faire comprendre qu’il a faim. Tu aimes les loups ? Tu préfères certainement ceux qui lèvent la patte droite bien haute en même temps que la queue, bien basse. Je suis ailleurs, à l'opposé.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> La musique dans les oreilles, je veux tuer ce foutu silence, je veux me mentir, oublier le rejet. Je veux trop de choses. «T’inquiéte meuf» je resterai debout, pas de facilité pour m’échapper, peut-être, j’accepte la donne de ces moments qui m’ont fait me sentir monstrueux, toxique.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Teardrops</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a href="https://youtu.be/L5uV3gmOH9g">https://youtu.be/L5uV3gmOH9g</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J’aimerais me tromper, je te le jure, mais tes mots ont déjà changé. C'est niqué, c'est cassé, on ne pourra pas réparer l'ombre du "nous". Un baiseur, un baisé. Je ne voulais pas me faire piéger, j’ai oublié de me protéger. Bien joué. Mes démons frappent à la porte, je pense que je vais les laisser entrer, honnêtement, si il y a un domaine dans lequel j’excelle c’est celui du chaos. De mon chaos. Je n'ai plus que ça.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les rails se tracent autour de moi, je ne sais même plus quoi répondre, putain de merde, c’est non dans ma bouche mais dans ma tête c’est oui. Ce sont les seules lignes que je peux suivre pour m’échapper. Je ne ferai rien, je m’excuse. Mon choix n'est pas toujours celui du lâche au moment d'abattre l'ultime carte, celle d'un foutu désespoir théâtral. L’addition est lourde, l’année de la faucheuse au sourire carnassier, qu’elle m’emporte, je n’ai plus rien à foutre ici. Je lance les dés, je perds tout, les coups s'enchaînent, tu apportes un point final à ce que je sais déjà. Tu m'as bien eu avec tes jolis mots, maintenant que tu m'as au bout du fusil tu peux tirer. Adieu. Est-ce que je te regretterai ?<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Cocaïne and Abel</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><a href="https://youtu.be/ZzjtLm0G49E">https://youtu.be/ZzjtLm0G49E</a></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je sais que je vais boire jusqu'à l'oubli, je tomberai une poignée d'heures et je me réveillerai déchiré de l'intérieur et de l'extérieur, comme des pages inutiles. Se sentir prévisible dans le cycle des histoires qui se répètent, y-a-t'il un sentiment plus destructeur ? Au début de l'année je devais répondre si je savais ce que c'était d'être seul. Demande à un arbre de te dessiner une forêt.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"><br /></span><span style="font-size: 14pt;">"Cause i've always been scared of loving someone juste a little bit more than i'm loved"</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je monte dans le train, je me suis trompé, tu t'es trompée. Je ne serai pas ton ami. Arrivé dans un autre "chez moi", ce n'est pas ta voix que j'entends. Je ne sais plus où je suis, où j'en suis, quel jour je suis, qui je suis, qui je dois être. J'ai trop de fantômes et plus assez de temps devant moi. Il ne me reste plus que la rage et assez de lucidité pour comprendre que les personnes auxquelles je m'attache sont plus heureuses sans moi. Il faut l'accepter, s'habiller de silence pour disparaître. <br /><br />Je change d'année, de costume, je deviens nuit sous le regard complice de la lune. Tu ne me vois plus.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">La lune à 3h du mat</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><a href="https://youtu.be/7_Du__qTZok">https://youtu.be/7_Du__qTZok</a></span></strong></span></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 55tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-10:31502212020-05-10T23:56:51+02:002020-05-10T23:24:00+02:00 Cet étrange voyage dans le brouillard. On a tellement envie de...
<p style="text-align: justify;">Cet étrange voyage dans le brouillard.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">On a tellement envie de croire que tout est terminé, que l'on est sauvés, qu'il va faire beau, enfin, définitivement. La cage s'ouvre et les rats détalent. Comme dans ces rêves où je te vois, où tu me sers contre toi, où je n'ai pas besoin de mots. Ça serait plus parfait que la perfection. Mais ça n'existe pas. Dehors, la brume est encore là. Si on se met à courir alors nous ne trouverons que des murs, des montagnes de cadavres, des tas d'espoirs déchus, déçus. La confiance ne revient pas en claquant des fesses. Ce monde a trop craché sur ma gueule d'animal.<br /><br />Demain je dois sortir, ça ne m'est pas arrivé depuis je ne sais quand, le pire c'est de savoir que ça ne m'a pas manqué. Non, à aucun moment. J'ai fait ce que j'avais à faire, humainement parlant et plus mécaniquement. Il a fallu exister, faire exister, être là dans l'invisible épaisseur de l'air.</p><p style="text-align: justify;">Il y a trop de lassitude pour que j'ai envie de continuer, ce n'est pas moi. J'ai tenu jusqu'au bout, chaque réveil a été compliqué, ça le sera encore pour longtemps. Non, je ne raccrocherai pas mes gants, ce n'est pas mon genre. Mais ne me demandez pas de croire.<br /><br />Hier il y avait cet oiseau à la patte cassée, l'aile brisée dans son prolongement, stoppé dans son élan il s'est effondré. Quand je l'ai vu, le souffle court, je n'ai pensé qu'à la mort. Placé dans une boîte en carton, sur un lit de graines, d'autres y voyaient l'espoir, qu'il s'envole, qu'il s'échappe. Aujourd'hui je l'ai trouvé le bec en bas, le corps raide, les couleurs en berne. Dans ma tristesse, je crevais d'envie d'avoir tort. Je n'ai pas d'addiction à la peine, au désespoir. Montrez moi que l'on peut s'évader d'un autre manière que cet oiseau !</p><p style="text-align: justify;">La liberté n'est pas un mot, c'est un cri, un croassement, un rugissement, un silence. La liberté, c'est la vie, c'est la mort, sans boîte, sans barreaux, sans frontières.</p><p style="text-align: justify;">On y est, j'écris ces dernières lignes, je reviendrai mais tout sera différent, je ne changerai pas, je ne peux pas, je ne veux pas. Qui sera encore là ?<br /><br />Jour 55, le confinement est terminé, jusqu'à quand ?<br /><br /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>Free Bird</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/bwqfwieV-mc">https://youtu.be/bwqfwieV-mc</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 54tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-10:31501682020-05-10T01:38:04+02:002020-05-10T00:51:00+02:00 La danse des masques Diversifions les plaisirs, inventons de...
<p style="text-align: justify;">La danse des masques</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Diversifions les plaisirs, inventons de cruels désirs.</p><p style="text-align: justify;">Étincelle de traumatisme, belle et dangereuse dans son absolutisme.</p><p style="text-align: justify;">Danseuse élancée, honteuse de ses plaisirs colorés.</p><p style="text-align: justify;">Jouir en silence, s'offrir nue et crue à la démence.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Elle est la somme de toutes les vérités ambigües.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Masque blanc, fantasque et déviant.</p><p style="text-align: justify;">Masque noir, bourrasque de désespoir.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Il est la division des mensonges biscornus.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Créature de la honte, la luxure impossible l'aveugle.</p><p style="text-align: justify;">Corruptible est cet homme, indicible erreur née de la pomme.</p><p style="text-align: justify;">La lueur l'appelle, son cœur sans âme l'ensorcelle.</p><p style="text-align: justify;">Cette Dame de pique, affame les monstres chaotiques.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le miroir brisé ne peut trahir les secrets, reste loin des rires du ballet.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>The Hell Of It</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/U6rzVVwvlLU">https://youtu.be/U6rzVVwvlLU</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 53tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-08:31501462020-05-08T23:17:15+02:002020-05-08T22:34:00+02:00 Les émotions statiques des derniers instants. Quand en toi tout chavire,...
<p style="text-align: justify;">Les émotions statiques des derniers instants.<br /><br />Quand en toi tout chavire, que la lave remplace le sang et que tu restes pétrifié par ces adieux. Ils ne dessineront pas la ligne d'arrivée alors je me suis décidé. Deux points et un trait pour les relier, elle n'est pas très droite cette fameuse ligne, avec mes mains tremblantes je fais ce que je peux. J'ai envie d'être fatigué, épuisé, laissez moi m'écrouler et dormir, naturellement. Je vous assure que c'est un vrai combat, même si il est invisible. <br /><br />Que deviendront ces rendez-vous solitaires ? Je pose la question et j'y réponds, tout est dit.</p><p style="text-align: justify;">À la fin, qu'est-ce qu'il restera de ces histoires ? De nos histoires ?</p><p style="text-align: justify;">Encore quelques pas et la cage s'ouvrira. Je ne vais pas dire que je suis malheureux. Non, je ne peux pas être enfermé, d'ailleurs qui peut l'être. C'est très étrange, le film s'achève mais les images sont floues, j'ai besoin de faire une mise au point. Si tu chantes la chanson "juste une mise au point" c'est un bon début. On ne va pas se quitter sans un sourire, dis-moi où l'on se retrouvera, je te promets que j'y serai. C'est bientôt le générique, on va se taire, le regarder, je veux encore sentir ta main dans la mienne, oublier l'avenir. L'éternité ressemble à la caresse de tes doigts dans le creux de ma paume.</p><p style="text-align: justify;">Ma part d'ombre commence à me dévorer, je te laisse partir, sans te retenir. Je resterai seul dans la salle de cinéma alors que tu ne verras en moi que du mépris.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><strong>The Winter of our passing</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/P2H4tCc9E3U">https://youtu.be/P2H4tCc9E3U</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 52tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-08:31501122020-05-08T01:27:38+02:002020-05-08T00:35:00+02:00 Devines-tu ce sourire cynique sous mon masque ? Chaque histoire a besoin de...
<p style="text-align: justify;">Devines-tu ce sourire cynique sous mon masque ?<br /><br />Chaque histoire a besoin de son méchant, ça rassure d'avoir son fix de noirceur pour continuer à s'imaginer vivre dans sa blancheur salvatrice. On joue à se faire peur. Même si les actes ne suffisent pas il faut absolument que quelqu'un endosse le costume du diable, le bien ne peut survivre sans le mal. Et forcément, nous pensons être dans le bon camp. Soudainement tout bascule. Celui qui pointe du doigt, celui qui parle le plus fort, sera suivi et mènera son troupeau jusqu'aux confins du désert pour y traquer l'ombre démoniaque.</p><p style="text-align: justify;">Il n'y a pas de fumée sans feu, c'est le point de départ pour accepter ces cornes qui poussent sur un front vierge de toute punition. Quand ça m'est arrivé, j'ai rejeté cette idée de responsabilité. Cette pluie de merdes qui me tombait sur le coin de la gueule, je la trouvais injuste, profondément cruelle. Toutes ces amitiés, ces années accompagnées pour me retrouver seul, en boule dans le coin d'une pièce à ruminer comme toute bête à cornes. Est-ce que tu penses que j'ai choisi d'être celui qu'il fallait punir ? Celui qu'il fallait rejeter ? J'étais au milieu d'un ring, je venais de me faire exploser la face, une misérable défaite par chaos. Je n'ai pas eu le temps de me relever, la lumière de la salle était éteinte. Il n'y avait plus personne. Plus personne.<br /><br />On fait bien semblant, j'ai mis du temps pour comprendre que ça ne serait plus jamais comme avant. Il y a ces personnes qui te disent que c'est mieux ainsi, on survit aux couteaux plantés dans le dos. Mais il reste ce goût, ces regards, ces personnes qui te jugent, qui ont oublié qui tu étais, elles ne voient plus que le déguisement qu'elles ont choisi de te faire porter. Tu ne me comprends pas, d'ailleurs je ne demande pas que ce soit le cas. Des combats il y en a eu tellement, d'ailleurs je suis encore au milieu de la tempête, à ma place, à me battre face au miroir. Une moitié de mon reflet est revenue, je m'en sors seul, seul. Ignorez moi, diabolisez moi, peu m'importe. Je sais ce que je vois. J'espère que vous avez encore peur. Je peux t'assurer que je me donne pas le bon rôle, je sais ce que j'ai sacrifié et ce que l'on ma volé pour en arriver là. Quand je suis épuisé par le silence et les absences, je regarde d'où je viens, ça donne un sens à demain. Je n'oublie pas.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>You Don't Know</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/YHc-c9hJMrU">https://youtu.be/YHc-c9hJMrU</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 51tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-07:31500682020-05-07T01:24:04+02:002020-05-07T01:00:00+02:00 Les récifs de la facilité où il est si facile de s'échouer. Rien n'est...
<p style="text-align: justify;">Les récifs de la facilité où il est si facile de s'échouer.<br /><br />Rien n'est acquis, toutes les choses n'ont pas un prix. Même celui de la sueur et du labeur. On se donne du mal à l'âme, au corps. Il faut continuer, persévérer, ne pas penser, même quand le vent essaie de flirter avec nos oreilles et d'y déposer ses rumeurs. Je sais d'où je viens, c'est déjà un bon point. Alors, lorsque vos regards me font porter le poids de la médiocrité ne croyez pas me surprendre. Je préfère me déconnecter de vos ambitieuses réalités. Je suis ailleurs, je ne sais plus si j'ai encore besoin de quoi que ce soit pour avancer. C'est le drame, lorsque l'on est perdu, on se met souvent à courir dans une direction, il ne faudrait pas que je vous percute, que vous tombiez de vos piédestaux. Chaque pas, chaque mot, chaque phrase, chaque texte peut me prendre une éternité, mais à l'arrivée je suis encore là, dans ma tenue de roi des gueules cassées.</p><p style="text-align: justify;">Il est vraiment temps que je mette un point final à ce journal.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>Real World</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/wCqR8lTcIUI">https://youtu.be/wCqR8lTcIUI</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 50tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-06:31500372020-05-06T01:58:26+02:002020-05-06T01:33:00+02:00 Ø Il est trop tard pour avoir l'impression d'avoir emballé tous ces...
<p style="text-align: justify;"><strong>Ø</strong></p><p style="text-align: justify;">Il est trop tard pour avoir l'impression d'avoir emballé tous ces mots, qu'ils soient glorieux ou minables, avec tant de futilités. Comme si je camouflais le misérable sous une tonne de chantilly, est-ce que nous sommes allés à l'essentiel ? Ce n'est pas la question qu'il faudrait se poser chaque fois que l'on tombe dans un sommeil dont on ne connait pas la durée ? Quels seraient nos actes, guidés par cet instinct de vérité ? <br /><br />Ici, je ne fais que passer, je bave, je rage, j'enrage, mais à quels moments je me livre ? Qu'est-ce qui peut faire croire que j'ai envie de déballer mes tripes sur la table ? Un symbole vaut parfois plus que 10000 mots, 10000 lignes, 10000 pages (on en est loin, je vous rassure je n'ai aucune envie d'aller jusque là).</p><p style="text-align: justify;">Ça faisait des années que je n'avais pas passé autant de temps ici, à dépoussiérer le coton qui est enfermé dans mes boîtes. Depuis une autre vie. Parfois je vous tutoie, parfois je te vouvoie, il n'y a pas qu'un seul toi. Si je peux contempler mes échecs depuis le haut d'une échelle, il y a eu des chaos magiques. Je suis un mendiant dans des habits chics. C'est peut-être ça le drame, ne pas accepter de redescendre, continuer à planer en chérissant des moments qui ont disparu. Je reste là tel le gardien d'un musée où personne ne vient, stupidement je continue à avoir de la beauté dans ces œuvres que sont mes souvenirs. Je ne laisserai pas grand chose derrière moi, rien qu'un dessin, un rond barré pour dire que j'ai été et que je n'ai pas été. Nous sommes en mai et l'année est déjà terminée. Quand auront lieu nos retrouvailles ?</p><p> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>To Whom It May Concern</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/BV5Qxj71HIc">https://youtu.be/BV5Qxj71HIc</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 49tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-05:31499952020-05-05T00:38:08+02:002020-05-05T00:03:00+02:00 La morsure incandescente de tes rites. Le bûcher m'attend, tôt...
<p style="text-align: justify;">La morsure incandescente de tes rites.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le bûcher m'attend, tôt ou tard. C'est la suite logique de l'illogique. Quand on traine un sac plein de ténèbres la seule lumière que l'on peut apercevoir est celle d'une flamme fatale, dansante au bout d'un briquet. La fumeuse énervée doit allumer mon lit funéraire. Elle est excitée, remue dans tous les sens de l'indécence, sa porteuse salive de me voir cramer. J'en ai trop dit, je n'en ai pas assez dit. Une dernière volonté ? Celle de ne pas m'excuser. J'avance au milieu d'un couloir humain, des murs d'hommes et de femmes, ils crient ces affamés. Je baisse les yeux, je baise les dieux. Mon bourreau fait claquer ses talons aiguilles dans mon dos, je sens l'odeur de sa clope, elle m'ordonne d'aller m'allonger. Je m'exécute, littéralement. Ça pue l'essence. Je suis trop seul sur ce matelas humide. Je l'invite à me rejoindre, elle se désape devant son armée de voyeurs. L'envie de sourire vient tirailler ma bouche, je résiste. Je la regarde comme un poisson crevé materait son pêcheur. Planqué derrière mes yeux vitreux je ne voudrais pas qu'elle croit que je dévore son corps. Elle me rejoint, m'enjambe, je brûle de l'intérieur, elle plaque ses lèvres contre les miennes. Nos langues seront les premières à faire l'amour. Mon amante écrase sa cigarette sur l'oreiller puis vient coller ses seins sur mon torse. La belle faucheuse se déhanche sur sa piteuse proie. Je tiens à assumer un minimum de prestance mais la chaleur commence à m'emporter. Une fois de plus, une fois de trop. Je dois prendre le dessus, m'évader entre ses reins, l'inviter ailleurs. Mes doigts sont libres et déchirent sa peau comme l'on assassinerait le livre de la passion. Les pages volent au milieu du feu, ils attisent sa gourmandise. Je lui murmurai : que ferons nous lorsque nous serons cendres ? Elle me répondit : nous reviendrons, puis nous recommencerons, jusqu'à ce que ces fantômes aient disparu, j'ai la clé que tu cherchais.</p><p style="text-align: justify;">C'est ainsi que nous nous sommes consumés.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>You'll Miss Me When I'm Not Around</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/_IHaCyX6-Xo">https://youtu.be/_IHaCyX6-Xo</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 48tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-03:31499622020-05-03T23:15:33+02:002020-05-03T23:04:00+02:00 Entre les actes inutiles et la lassitude il n'y a qu'un lac d'ennui....
<p style="text-align: justify;">Entre les actes inutiles et la lassitude il n'y a qu'un lac d'ennui.</p><p style="text-align: justify;">C'est étrange de se dire que finalement, la liberté ça sera de ne plus avoir à respecter ma promesse de venir ici pour étaler ma monotonie. De là à dire que j'en suis réduit à n'écrire pour ne rien dire il n'y a qu'un pas, que vous venez de franchir. Bravo, vous êtres notre grand.e gagnant.e de ce petit jeu débile. Le prix ? Aucun ! Merci et à la prochaine.</p><p style="text-align: justify;">Non, franchement, c'est comme si j'étais emmuré et que je cherchais une sortie, il y a ce côté rongeur en moi que je ne peux renier. C'est l'instinct. Je me suis fait à l'idée que cette connerie pouvait durer, j'ai oublié la ligne d'arrivée. Je fais le bilan régulièrement et c'est amer que je m'avoue que ce confinement n'a pas changé grand chose à ma vie des dernières années. Je suis en manque d'apocalypse, de laisser-aller dans les festivals et salons, de rencontres chaotiques, oui, le fracas de la vie me manque. Mais concrètement, ça fait quelques années que je suis fantomatique, parfois, pathétiquement, je traque un début de dialogue ici. C'est ridicule, reprenons le cours des choses. Dimanche soir, je me suis perdu dans ma cellule, je n'ai pas peur mais j'essaie de dessiner un horizon, de planter un décor, de visualiser un début de quelque chose d'excitant, donnez moi un peu de folie...je suis en manque...<br /><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>Square Rooms</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/mGfMAZ4RXB8">https://youtu.be/mGfMAZ4RXB8</a></p>
Sirlouphttp://sirloup.blogspirit.com/about.htmlJour 47tag:sirloup.blogspirit.com,2020-05-03:31499252020-05-03T02:43:14+02:002020-05-03T00:43:00+02:00 Les mots d'hier. Il entra dans le cirque, regarda ce qui s'y passait et...
<p style="text-align: justify;">Les mots d'hier.</p><p style="text-align: justify;">Il entra dans le cirque, regarda ce qui s'y passait et se mit à vomir. Sous le chapiteau il y avait cette odeur nauséabonde, où était passée celles du pop-corn, de barbes à papa, des parfums féminins ? Où étaient les femmes ? Les hommes ? Il n'y avait que ces êtres, ces copies d'êtres, qui essayaient de ressembler aux anciens spectateurs. On se mit à lui demander de miauler, il ne savait que rugir. Pauvre bête, on ne choisit pas son public. On lui trouvait des airs du monde passé, celui que l'on tentait d'effacer. Il fut décrété qu'il était toxique, dangereux pour l'avenir. Perdu dans cette puanteur vinaigrée, il fixait ces choses uniformes, pathétiques. Comment pouvaient-elle lui expliquer ce qu'était la liberté ? Elles étaient assises dans des chaises aux couleurs neutres, dans leurs tenues neutres, leur langage neutre excluait toute différence. Comme c'est paradoxal.</p><p style="text-align: justify;">Il n'y a rien de plus effrayant que la neutralité. On ne ressemble plus à rien, le cul assis entre deux chaises, c'est le meilleur moyen de se casser la gueule.</p><p style="text-align: justify;">Il ne ferait pas de tour ce soir, pas pour ces hypocrites qui pensent s'affranchir des règles pour imposer les leurs, ces limaces aux têtes de pigeons se délectaient de son existence cruelle. La bienveillance ? Une foutaise !</p><p style="text-align: justify;">Il voulut retourner dans sa cage pour se dire que ce monde n'existait pas. Plutôt crever que d'assister à ça. Et dieu sait qu'il n'y a rien de pire qu'une cage. Et dieu sait qu'il n'y a rien de pire que de crever. Mais on avait creuser un trou pour lui, un jour il avait été sauvage, cette société castrait les instincts primaires. Céder à la haine, n'aurait fait que les satisfaire, inversement il le se coucherait pas. La différence ne peut être dressée. Il refusa de miauler, il refusa de rugir, il fut abattu puis enterré.</p><p style="text-align: justify;">Gardez ce monde futur pour vous. Quel fou pourrait en vouloir ?</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><strong>California's Bleeding</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://youtu.be/_OnVhCULETE">https://youtu.be/_OnVhCULETE</a></p>