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Voyage

  • Past

    Il y a ces moments de la vie où on a envie de rien si ce n'est de tout envoyer valser, de partir... Je suis lasse, fatigué, épuisé des habitudes. Du rien qui entoure nos vies. Quelques gouttes d'absynthe pour débuter cette note. Vous connaissez le conte de dickens, celui où 3 fantômes viennent rendre visite à un homme pour lui montrer la magie de noël. J'ai essayé de m'imaginer ce qui se passerait avec moi...

    Le premier des fantômes à venir est celui du passé... je frappe le mur de ma chambre, une pierre tombe, je m'évanouis....

    "ça va, pas trop mal?" , une voix douce me réveille... une femme habillée d'un blanc qui brûle les yeux... "ça va... y a juste un peu trop de lumiére pour moi..." . " C'est bien...si tu parles c'est que tu ne vas pas si mal" me dis cet ange aux cheveux noirs comme la mort, "prends ma main... tu dois te rappeller de ce que ta vie était...il n'y a pas si longtemps de cela". J'avais pas envie de me lever...oh non...on m'a jamais tendu la main, alors pourquoi elle...mais je n'ai pas eu le choix. C'était pas ce genre de voix du genre: "viens dans la lumiére... nous t'aimons!", cette fille avait un visage eternellement gravé en moi, le genre que l'on connait sans l'avoir jamais vu...elle n'était pas le bien ni le mal, elle était en moi. Sa main dans la mienne, un flash étourdissant, l'éveil des sens. ça brule...ça pique le nez, "non ne dis rien, ne laches pas ma main", quand une fille aussi belle vous donne un ordre, c'est un plaisir de l'accepter. Pas le temps de me concentrer sur la froideur de ses doigts et de leur beauté, je sens une odeur de bougie fondue, j'entends les rires des enfants, le bruit des verres...." surtout, n'ouvres pas ta bouche d'homme, ne laisse pas un mot tuer l'innocence de cette scéne.". Je vois une petite tête blonde bondir d'un cadeau à un autre, jouer, rire. Des personnes à une table, je les connais... je lache la main, je cours... je veux hurler mais aucun mot ne sort d'entre mes lévres. Les yeux de mon ange sont noir, noir comme la vie, l'amour, le passé... et ils me maudissent. Mes yeux se ferment à nouveau. "Je t'avais prévenu, mais visiblement tu n'éccouteras jamais rien, tu veux souffir et bien tant mieux, allons-y..."

    Avez vous déjà penser ouvrir les yeux sur un miroir en 3 dimensions? Moi non... mais que cette vision fut terrifiante, moi et moi. Mais une des 2 copies n'est pas bonne, un changement dans le visage que je ne saurais définir. " fu... qu'est ce qui se passe????", à elle de me répondre:" vas-y crie...l'enfer n'entendra pas tes suplications", je l'aimais moins cet ange...

    Ce lieu... ok je suis revenu au même endroit, mais lui... enfin moi... enfin lui... qu'est ce qu'il fait là? il ne me voit pas... la porte de ma chambre qui s'ouvre, elle entre. Mon ange toujours à mes côtés me prend la main, la serre de toutes ses forces, je n'ai pas envie de crier, j'ai juste la haine, le fruit maudit de la souffrance. Un échange de cadeau, cet ancien moi et cet ancien elle s'enlassent... sous mes yeux, sous les yeux de mon ange noir et blanc. J'ai envie de le prévenir, de lui dire que sa relation démoniaque va amener sa petite mort. Mais il est heureux alors en lâche que je suis, je ferme les yeux, les larmes innondent mon visage, le gôut salé de la peine. "Ouvres tes yeux... ouvres les...", je n'ai pas envie de l'éccouter... "Va te faire..". Je les ouvre... je suis enfin rentré chez moi à la bonne époque, les caisses et cartons entassées avec le temps sont là pour me rassurer. " Qu'as tu appris?", ma réponse fut claire: " Tu as voulu m'apprendre la nostalgie?... Bien, je sais ce qu'elle est. Tu as voulu que je vois le bonheur? Mais l'homme que j'ai vu est mort, ce n'est pas moi. Aujourd'hui qu'est ce que ce voyage peut m'apporter? Que je puisse prononcer ce mot maudit qu'est amour, en ayant cette foutue foi. Je suis desolé, tu es douce et belle, mais je n'ai pas cette vertue qu'est l'innocence. J'aurais tant aimé...". Elle me pose un baiser froid et sucré, il a le goût des glaces à la fraise du mois d'étè. Elle disparait. Nous sommes en décembre, je tremble de chaud. Mon présent est entrain de brûler.

    Love you to death. Type o negative

  • Le carnaval des âmes

    Senteur de barbe à papa, cheveux gominés...tenues du dimanche, voix pinchardes qui résonnent... chassez l'agoraphobie... tout simplement s'imaginer parcourir une fête foraine...seul... pas un être debout... juste des machines qui continueraient leurs balancements frénétiques... comme un appel à la luxure... essayer d'attraper un des wagons du train fantôme au vol... espérer qu'il sorte des rails pour enfin offrir quelquechose de différent... un éclair sombre dans la morne habitude du dimanche...celle qui tue et qui fait veiller tard le samedi soir pour ne pas appercevoir la lueur dominicale...

    Nous sommes en octobre, au milieu de ce nowhere land des plaisirs oubliés... j'ai simplement trouvé une flaque d'eau, je me suis attardé sur un reflet... un homme...le visage masqué par une cicatrice...un x fatale au milieu du visage...2 lueurs vertes et brunes sortent des orbites... il bouge ses lévres... il essaye de dire quelquechose... mais je ne peux pas...je ne veux pas comprendre... cela fait des mois que j'entends un bruit au loin qui vient...inexorablement... se rapprochant... se faisant plus dense... et j'ai compris aujourd'hui que c'était le son de ses mots... et je n'arrive pas à les déchiffrer...

    Enfermé dans une bouteille d'absynthe, mon génie ne sortira pas pour m'aider à comprendre les maux qui composent le message. Mais à la sortie du train fantôme, de mon carnaval des âmes, j'ai trouvé une pomme d'amour...par terre...jetée intacte...mais déjà pourissante sous les rayons orangés d'automne... un mot divin était gravé dans sa surface...une aide enfin... une voie... je lis et vois dans un flash le visage de l'homme dans l'eau...ses lévres...elles disent... elles lancent une fléche qui vient transpercer les fortifications de ma névrose...mon être chavire dans un gouffre insondable...

    Je suis seul...agenouillé par terre les paumes des mains posées contre le sol... le poids de mon existence solitaire sur le corps...la prison, l'horizon qui se referme sur moi... LE mot sort de ma bouche, de l'eau boueuse qui l'a enfanté, tel un hurlement... mon énigme...jeu du destin est enfin lancée... 

    Le loup avance à 4 pattes ... discretement sur la pointe des pieds... il ouvre la gueule... et dit:

    REDEMPTION...