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The sound of truth

Il y avait ce vieux transistor au coin d'une table, ses boutons en plastiques blanc avaient été rongés par le temps. On se préoccupait peu de changer de station, celle qui crachait des notes nous convenait tellement...

J'avais posé ma tête sur l'un de mes bras allongé sur la table de bois, l'autre bras était tendu vers toi. Mais tu ne le voyais déjà plus.

Mon débardeur était trempé de sueur et de peur, le soleil brulait ma peau, mais j'avais froid, si froid. Mes yeux ont essayé d'attraper ton regard, mais tu n'étais déjà plus là. Tes lévres posées sur la paille qui tombait dans un bain de cerise n'offriraient plus qu'une seule délivrance,amer,cruelle,fatale. La race des hommes s'éteind à l'instant où ma larme tombe de mon avant bras. Je ne suis plus un homme,je ne suis plus qu'un lâche qui essaye de retenir sa dose d'héroïne.

 Hier soir, j'ai bu, je ne me souviens plus, j'ai vomi dans les escaliers et je me suis écroulé. Blackout sur ma vie et ma planéte. Flashback sur ton paradis, mot du passé, usurpé. Parfois on a vraiment pas envie de se réveiller.

Pourtant tu es encore là,à me faire endurer la théorie de la relativité, une minute de bonheur ne dure qu'un instant, une minute de malheur dure une vie. La seule vérité sort du transistor, elle dure une eternité,et j'ai mal à en hurler de folie. Tu ne diras plus rien, sur nos étreintes ratées, sur le diner que j'ai loupé... La saveur de ta peau me laisse anéanti, si seulement les échardes de la table en bois pouvaient crever ta bulle de mensonges. Je ne me rattacherai qu'à la musique au moment où tu ne seras plus qu'une forme, une fente de l'horizon, tu as basculé du côté d'où on ne revient pas, je n'attendrai rien, juste que la chanson se termine, ma chanson, don't fear the reaper,elle ne sera plus que mon seul plaisir.

Cet été, cette chaleur, cette route que j'ai pris pour oublier ne m'ont mené à aucun endroit précis, je sais juste que je suis loin du transistor,j'entends encore don't fear the reaper, tant que ça sera le cas et que je serai seul, tout ira bien dans ce monde de folie. C'est le  son d'une vérité que je n'ai pas choisi, mais qui ce soir me permettra de m'endormir et de rêver des herbes hautes du mois d'aout. Je n'ai pas encore rencontré l'ange des champs de blé, le seul à porter ma délivrance,je ne connais même pas son nom,j'espere qu'il existe...comment pourrait-il en être autrement,quel sens pourrait avoir nos vies si nous ne devions qu'errer?

 

PS: je dédicace cette note aux julies,aux blue oyster cult,au soleil du mois d'aout et à vous tous et toutes! (record de fréquentation battu sur ce blog pour le mois de janvier!)

Commentaires

  • Merci...
    :)

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