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Toi, moi...l'apocalypse.

αΩ

Il était écrit qu'un jour le ciel se couvrirait de flammes, que le bleu deviendrait feu.

Les transistors crachent toujours le même son depuis quelques temps, un message en boucle, ce sont les seules ondes qui réussissent à survivre au travers de la folie qu'est devenue la vie. Au début j'y prétais un peu d'attention, les conseils sont toujours bon à prendre, ils parlaient d'aller se protéger dans les caves avec des couvertures de survie, mais j'avais aucune envie d'être de la viande dans du papier d'alluminium cuite à point, ils parlaient aussi de déloger les baignoires de leurs socles, de les retourner pour se cacher en dessous comme des tortues...mais moi je suis un serpent...

C'est obligatoirement une blague, le monde, la terre, a toujours survécu, malgré les raz de marée et autres tremblements de terre, c'est impossible, c'est pas la fin. Je me suis dit ça les premiers jours, puis je me suis fait une raison. Cette raison avait ton visage mon amour.

La première fois que j'ai croisé tes yeux d'azur et tes cheveux blonds, je me sentais comme un flamand rose en plastoc posé sur une pelouse synthétique, pathétiquement kitch, je me suis dit que ce n'était pas pour moi, non... t'étais le rouge au bout de l'allumette, ce truc qui finit toujours par te crâmer les doigts quand tu le craque. J'ai craqué, j'arrivais pas à décoller mes globes, comme un putain d'insecte attiré par les lumières bleues, le struthof des nuisibles. T'as fini par baisser la tête et rougir un peu, ça c'était mon feu vert, j'étais pas invisible. Mais comment te l'annoncer, "bon baby, je te préviens j'ai une araignée au plafond et des cicatrices sur mon palpitant", autant passer une petite annonce pour faire du baby sitting du genre:" j'ai kiffé ma race avec la saga des griffes de la nuit depuis j'espère traumatiser les bambins, cherche cobaye(s)". Non sur ma face y avait un gros panneau: Attention danger. Tu m'as quand même laissé entrer.

J'ai suivi une route, longue, sinueuse, pavée de mensonges et d'addictions, j'ai jamais su quel jour elle s'arrêterait, mais quand j'ai vu le paneau du lieu ou tu vivais la musique s'est arrêtée sur un dernier larsen. Et je t'ai vu descendre tes escaliers en béton, tout était gris, sauf toi. T'étais la couleur après le noir et blanc, le parlant après le muet. Amen.

Billy Rawk, Hell Vice, Aaron Judas... tous mes pseudos de rockeur de foire aux cochons se sont évanouis, j'étais nu sous ma veste violette. Comme dans ses rêves ou tu t'imagines au collége à poil avec juste tes chaussettes. Je me sentais lamentable...mais j'avais chaud aux pieds.

Bon, j'avoue tu m'as fait ramer, à un moment j'étais dans ma barque j'avais plus qu'un bout de bois pour avancer et battre la flotte, je tournais en rond, mais le vent m'a porté jusqu'au rivage. Y avait une tribu de phoques, ils se payaient ma tête:"elle est trop canon pour toi, tête de fion". Je les ai dégommé à coup de pagaies, ouais on évitera le jeu de mot pour dire que c'était pas gai. Trop facile. T'étais assise sur un rocher, morte de rire, et moi couvert de sang, le visage crispé...j'ai fini par exploser de rire, avec toi. Tu t'aies approché et on s'est embrassé. Je crois que ça s'est passé comme ça...enfin presque.

Peu importe le flacon, pourvu que l'on ait l'ivresse. Et dieu sait que je n'ai jamais autant été saoul de ma vie, sans boire une goutte de tequila, chaque fois que je porte mes lévres contre les tiennes mon amour, je plane plus qu'avec 10 lignes de cocaïne. Le meilleur c'est que je vais vivre...

...encore quelques minutes, la radio a fini d'émettre, adieu la société, la crise, les gueules de bois, les pseudos virus sensés éradiquer l'homme et permettre le retour des dinosaures. "Ma chérie, mets un cd...je te laisse choisir...Ozzy, pourquoi pas." Je passe enfin la 5 éme vitesse, le moteur apprécie, elle pose sa main par dessus la mienne. Je me sens bien.

Il y a des dizaines de voitures accidentés sur le côté, des cadavres, des hommes de néanderthal entrain de s'étriper pour un peu d'essence et des paquets de chips. Le ciel commence à nous crâmer les yeux, j'enfile mes lunettes style Jim Morisson... je dois conduire, même si finalement à l'arrivée on sait pas où on va aller... C'est le jeu. Mais j'aurai au moins cette fierté, celle de savoir que tu as choisi ce véhicule et pas un autre... parceque poupée, les mecs se sont entretués pour que tu montes avec eux. Mais pourquoi moi? Il y en a même un qui t'avait proposé d'être la Marilyn de l'apocalypse. Une hyéne de plus, de toute façon il était dit qu'elles se mettraient à chanter vers la fin du monde, au moins une prediction avérée, y a fallut que je sorte mon meilleur pote, bob en bois, une jolie batte qui a plus tapé du chacal que de la balle. J'ai gravé ton prénom dessus, que tes "amis" puissent t'embrasser. Goodbye.

Il fait de plus en plus chaud, je retire mon t shirt, je terminerai torse nu. J'ai attendu toute ma vie pour rencontrer ma princesse, celle qui pourrait monter le fier mustang que j'étais devenu, on se contentera de la ford que j'ai braqué... et mon bébé tu fais tout comme il faut, tu m'aurais presque dressé, laisse moi juste faire un fuck à tous ceux qui pensent qu'on est fou de prendre la route. Je regarde les goutes de sueur perler le long de ta nuque. 

On est enfin arrivé, le sommet d'une colline, une vue imprennable sur la déchéance ultime, le monde s'écroule sous nos yeux... les étoiles tombent du décor, j'augmente le son du poste pour couvrir les sirénes qui sonnent au loin. Tu étais la seule avec qui je rêvais d'être pour assister à ce spectacle, tu peux coloré ma peau avec ton rouge à lévre pour une dernière fois et je peux m'endormir dans tes bras à tout jamais. Je ne veux plus me réveiller de ce rêve. J'entends ton rire, proche de mon chant. Je sens ta main dans mes cheveux... "mon amour, on se retrouve dans quelques minutes de l'autre côté"...

A ma bunny qui rit comme je chante, 2012, l'apocalypse et tes doigts dans mes cheveux. Nuisibles forever. 

http://youtu.be/DNiyoaPr28U

(Ozzy osbourne - See you on the other side)

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