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  • Jour 43

    L'impossible existence de la ligne d'arrivée.

    Quand la liberté est une rumeur. Qui pensait vivre ça ? Pas moi. C'est une ligne sur le sol qui va te permettre de t'évader ou non. D'un côté les pestiférés, de l'autre les gens propres ?

    Cette histoire ressemble à un marathon. Tu t'imagines au départ, sans savoir ce que tu fous là, on te pousse au cul pour avancer. Tu ne sais plus courir, tu ne peux pas, tu as oublié l'utilité de la cadence rythmée mais il faut jouer le jeu. On ne te dit pas combien de kilomètres tu dois parcourir, c'est une course unique qui décide d'elle même si tu vas pouvoir souffler ou pas. On te file à boire, à bouffer, pourquoi te plaindre ? Aller, bouge tes pieds, on ne reste pas immobile, enfin si, techniquement parlant, dans ton refuge désinfecté tu es immunisé. C'est l'une des règles autorisées. Rester enfermé, seul, ou avec des partenaires de microbes. Ne t'imagine pas aller à l'aventure dehors, tout est canalisé. Tu serais comme un rat de laboratoire dans des tuyaux en plastique. Toujours les mêmes décors, on tourne en rond.

    Un peu de poudre par terre pour faire croire qu'il y aura un gagnant qui franchira ces dernières mètres. On sait tous que le vent balaiera ce mensonge et qu'il faudra continuer. J'ai envie de m'échapper, de faire du hors-piste. C'est interdit. Comment refréner les seuls pulsions qui me guident ? On n'a pas tous l'esprit militaire du premier de la classe. Continuez à baisser la tête si vous voulez. Je n'ai plus envie d'avancer ainsi. J'emmerde cette épreuve autant qu'elle m'emmerde.

     

     

     

     

    The Loneliness of the Long Distance Runner

    https://youtu.be/vWIR9UJPcfM

     

     

     

  • Jour 42

    Quand c'est la faim qui creuse plus que la fin.

    Je ne sais pas si ce sont des bouées qui appartiennent au passé, des envies passagères vouées à disparaitre. Je passe des heures à regarder des vidéos de bouffe, sans commentaires, sans musiques. Je sais que je n'irai jamais dans ces endroits que l'on visite, un marchè de nuit en Thaïlande, un autre en Malaisie, comme si j'avais mal d'être ici. Je traine ma gourmandise nocturne par pur masochisme. Ce ne sont pas des promesses de ce que je ferai après, je ne suis pas un aventurier, croyez bien que ça me peine. J'ai juste envie de bouffer des trucs que je n'ai pas. C'est déjà bien d'avoir cette envie, non ? Je cherche encore les autres. Et ce sommeil bordel ? Quelle idée à la con d'essayer de faire la paix avec Morphée en cette période pseudo chaotique. Il faut tenir, de la sueur, de la douleur, oublier, avancer. Faire péter ces quatre murs.

    On en reparle demain. J'ai faim, putain.

     

     

     

     

    Four Walls

    https://youtu.be/T1IOW2rR0OY