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Le marteau de bois frappa 3 fois.

Jugement sans appel.

Comment ne pas s'y attendre...j'avais tous les indices en main. Je ne suis pas quelqu'un de bien,tôt ou tard mon masque tomberait. Quand le juge m'a pointé du doigt,je l'ai regardé et je crois que quelquepart ça m'a fait rire. J4ck, t'en reprend pour un tour, ouais..."oh yeah".Mais je savais quoi faire cette fois.

C'est le dernier jour de Juillet. J'ai écrit de nombreuses pages de mon book of chaos depuis le verdict. C'est la premiére nuit où je me pose...

Ne faire confiance en personne. C'est la donne. Je suis contre le mur du couloir,j'admire sa longueur, je vois les barreaux aux fenêtres. Ici ou ailleurs,quelle différence pour moi. Je préfére boire que croire.

.Mechanical animal.

On a toujours une facilité déconcertante à me ranger dans une case. Et là pour le coup c'est bien joué. Bravo. Je suis d'une nature assez reservée, je dois l'avouer, mon charisme n'étouffe pas les autres. Quand j'apprécie une personne j'ai toujours eu tendance à la jouer tranquille,douce,quelques fois je tappe à côté, un vieux goût au fond de la bouche,je ne suis pas vraiment moi même. Mais peu importe,quand on tient à une personne on lui pardonne...

AH AH AH

Laissons le charisme exploser,si je devenais...

Testeur de masques. Un dés à 100 faces. Un motherfuckin' bastard.

J'ai fait une erreur,des erreurs, des centaines...

.Non. Aucune erreur.

Je ne sais pas, je ne sais plus...

Sometimes i'm so fucking lost.

Sometimes i'm so fucking hot.

J'entends les autres détenus tapper contre les murs des cellules. Hurler à en perdre la tête. Ils se sentent seuls. Pourtant la mauvaise compagnie est toujours facile à trouver, pas forcément de qualité,mais j'ai vu des personnes tout oublier pour un dollar.

Je suis presque clean. Je laisse la haine névrotique aux autres. Tout est de ma faute,et cette nuit ça me fait rire.

Je suis silence. On m'oublie en 2 secondes.

Je ne sais pas ce qu'il y a au bout du couloir,et je m'en fout en fait. Je sais pas ce que je fais ici,j'ai bien rempli mon rôle de saint bernard pendant des années pour des dizaines de personnes.

Peut être que j'ai fait quelquechose de grave. Mais le chaos efface pas mal de choses,ça m'est arrivé d'oublier le jour de la semaine dans lequel je me perdais.

Oui je change,je reprends mon programme éléctoral. Ne pas regarder loin. Non ça sert à rien. Je sers à rien. Je ne suis rien. Autant se le dire avant de reprendre la guitare et de chanter, il parait qu'on a le droit d'en jouer ici,ça reviendra. Pas le coeur à ça.

Je sais qu'à la sortie du couloir,je reprendrai rien à zéro. Cette fois c'était le casse du siécle,je sais pas où j'ai merdé... Mais il y aura toujours ce sentiment en moi.

3 fois. 3 coups.

Pas une larme, non.

Il y a un océan de visages. Et je suis seul au milieu.

A la sortie je reprendrai ma route désertique,je repenserai à ce "casse du siécle". Je pense que je vais me ranger,je suis trop vieux. C'était beau,presque magnifique... J'ai un vieux billet de ce braquage à l'ancienne au fond de ma poche, ils ne m'ont pas fouillé à l'entrée,je pense que c'est le dernier truc qui m'accompagnera dans mon cercueil,qu'on me l'aggraphe au coeur.J'ai même rangé ma lame de rasoir, je ne couperai pas ce billet pour le brûler.

Je contemple le vide,le silence. Les autres se taisent, peut être qu'on les a crâmé au bout du couloir. Je m'en fout. Je sais plus écrire et l'encre commence à manquer. Il n'y a personne pour moi cette nuit. Je deteste ce couloir.

Je n'ai jamais manqué de rien, je suis un putain de riche... ouais ça me fait rire. La vie n'est faite que de jugements. Sans chercher à comprendre on vous juge. Non,aucune richesse n'a d'importance. Tout est fait pour être crâmé. Je ne suis pas riche,non. Je brule,oui.

Cette nuit là, j'ai tracé un trait. Y avait une vieille paille verte à la cantine,j'ai aspiré chaque poussiére de cette ligne avec. Je brule,oui. Quand la vie perd sa raison en se noyant dans l'absurde,il vaut mieux s'évader. C'était ma premiére nuit ici...

Je ne les compte plus depuis.

Je regarde une derniére fois ce billet avant de m'étaler.

Je veux plus rêver. Si je devais prier un dieu cette nuit, ça serait celui du non rêve. Il fait un peu froid , j'espére m'endormir assez rapidement. Il n'y aura plus de chaleur pour moi. J'ai du faire quelquechose de grave, mais je ne comprends pas, je n'ai qu'un billet...

Chaque jour sera le dernier de mes jours sur terre. Demain est un mensonge déjà découvert, mort, que je piétinerai le long de la route désertique qui m'attend à ma sortie.

Quel programme...

fuck.

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