Juste le temps d'un regard pour se dire que la neige ne tiendra pas longtemps sur les branches, c'est ainsi. Qu'est ce qui est solide en ce moment? Que reste-t'il? Toujours le même putain de goût de sang en janvier. Je me serais battu pour ça, je comprendrais, ça pourrait en valoir la peine... mais non je n'ai rien fait,et pourtant c'était déjà trop.
Les empreintes sur la neige ne se toucheront jamais plus, comme nos corps. Quand le soleil reviendra il me restera ces images,et tout le reste aura disparu, je serai redevenu invisible pour toi comme pour les autres.
On passe son temps à chasser les fantômes,pour un jour en devenir un.
On passe son temps à écouter,construire un refuge pour aider,mais on est les premiers oubliés,c'est ainsi. Les seuls vainqueurs ce sont les hyénes qui baveront sur toutes les chaires comestibles vivantes ou mortes. Elles sont nombreuses et j'en suis fatigué. Fatigué de tout...
Ne cherchez pas à suivre les traces de sang dans la neige, vous ne me trouverez plus dans ma fuite... Je ne pourrai plus jamais courir, mais j'ai appris à dompter le silence, à caresser la solitude, elles me porteront sur leur dos, je suis déjà loin.
24H aprés..
Pas d'abri,j'ai le visage qui me brûle,les idées de fuite sont mortes pour le moment. Je n'affronterai ni la neige, ni le froid, ni le vent. Juste mes pensées.
Plus les choses changent,plus elles restent les mêmes. On se dit plus jamais.. et on refait les mêmes erreurs. Il faut affronter l'autre, courber l'échine,vivre dans le mensonge, se cacher. Et remettre les masques, toujours les mêmes masques sans couleur.Sans saveur.
Si je parle, tu pars, et si tu pars, je parlerai encore..je devrais déjà me taire.Tu ne parleras pas, tu ne diras rien,tu laisseras ces silences dans nos discussions. Chaque cicatrice sur mon visage est un de ses silences. Ma main caresse mon masque...
J'ai écouté les râles du vent dans la nuit,durant des heures,"moi" est devenu invisible face à la compassion du "toi",il n'y a pas de porte de sortie pour le "toi" et le "moi", juste un panneau qui clignote sur une porte pour "moi", il y est écrit: "oubli".
Derriére je reprendrai le chemin qui m'avait mené ici, un chemin qui n'est pas pas pavé de bonnes intentions,ce n'est plus la route de la rédemption mais celle de la débauche, tu n'as même pas compris. Mais je ne t'oublierai pas,comment oublier la beauté....
Guano Apes- Living in a lie.