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Ride the bullet

Moins d'une seconde...

C'est le temps qu'il faut pour comprendre que l'on vient de se prendre une balle en pleine face. Silence,clic-clic,explosion,cervelle à terre,black-out. Je crois que ça se passe toujours comme ça. Après toute cette merde,il faut nettoyer,et c'est carrément chiant. Une fois j'ai essayé de dessiner un coeur avec la cervelle qui était à terre,c'était la mienne,j'ai pas eu le temps de faire les veines,une basket taille 37 venait de s'imprimer dessus. Y a des jours comme ça.

Une balle, deux balles, trois... le sablier se remplit de plomb et d'argent,ça en deviendrait lassant. La nuit je rêve de mes morts, mes corps laissent des ombres rouges sur le granit,tout est dit,plus rien ne bouge,des dizaines de batailles,une seule victime,trop de formes vides gémelliques. Non,je n'avais pas besoin de répéter ce spectacle. Non, je n'ai plus envie de rire,mais de détruire.

Moins d'une seconde...

C'est le temps qu'il m'a fallu pour me retourner et voir ton visage d'ange,putain. Tes mensonges liquides coulaient de tes yeux et laissaient des traces sur ta face. J'ai pu lire sur tes lévres,créve. Et je suis tombé,j'ai fait semblant, j'ai craché mon sang. On loupe toujours les choses qui semblent les plus aisées. J'étais devant toi entre l'enfer et le paradis. Clic-clic...rien, le sol,ma bouche ouverte,ton rire. On pense toujours connaitre les gens, on pense toujours être aimé. Casse toi que je puisse respirer. Un dernier regard sur ta longue chevelure noire, perte d'espoir.

Je regrette tellement de ne pas avoir de remords au moment de revenir du monde des morts. J'irai vomir sur vos amours haineux. Biensûre d'ici là je n'aurai plus de cheveux,plus de visage,je serai nuit dans vos pseudos savoirs qui éclairent vos jours.

Peut être que d'ici là tu auras appris à viser,mais peu importe, le chaos approche, il te sent déjà, il te cernera, et tu verras...

Je serre la balle entre mes dents, à en faire péter ma machoire. Clic-clic...

Commentaires

  • J'aime beaucoup Arno...

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