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Je suis venu te dire...

Les alliances féroces.

 

Le fer dans mon os, la douleur s’annonçait atroce.

On fait toujours des promesses à la con, des trucs qui ne valent pas un rond. Pas cette fois. Pas cette foi. Je viens de foutre un jeton dans le tourbillon, alors me laisse pas à l’abandon.


Fais semblant.

Ta porte s’ouvrait, la pénombre m’invitait en ses peines d’ombre. Les premières marches furent un calvaire, solitaire, est ce que je devais me retourner ? Comment ne pas le faire. Tu eues la politesse de m’offrir un sourire, figé, poli. Mon départ ne pouvait être qu’un soulagement pour toi, surtout après mes derniers mots, pathétiques, maladroits. Ce que j’ai détesté m’ouvrir devant toi, parler, devenir liquide. Insipide.

 

Je ne pouvais pas lâcher une réplique pour essayer d’éclairer ton couloir, non je ne te dirais pas que tu allais me manquer, tu le savais, je ne dirais pas que je suis désolé de ressentir, je mentirais. L’air glissait sur le vide de mon visage, et ce fut la pluie. Tu étais un étage trop loin. Je voulais revenir chez toi pour voler ton temps. Que tu me gardes contre toi, que tu me dises que je suis à toi. Que peu importe le lieu ou la date on se retrouverait.

 

Le choix est le plus grand des luxes. La luxure est un choix oisif. Quand les corps basculent puis se bousculent.

 

Six heures de sommeil en trois nuits, la route serait longue, insupportable. Pourquoi me justifier quand je me suis perdu entre l’alpha et l’oméga.

 

Je devais te parler, t’écrire, essayer d’arranger toute la merde que je sème derrière moi avant de continuer à rouler, mais comment le faire ? Je ne pouvais pas effacer les dernières heures, les dernières semaines.

 

Je m’efface dans un mensonge, pour rendre invisible ce qui me ronge. Je me suis battu je te le jure, je le fais encore.

 

La route s’ouvrait, la pénombre m’invitait en ses peines d’ombre. Les premiers kilomètres furent un calvaire, solitaire, est ce que je devais faire marche arrière ? Comment ne pas le faire.

 

C’était impossible, il n’y avait qu’une spirale face à moi, la montée commençait à envahir mon cerveau, la coordination délicate m’aurait envoyé dans le décor, vite. Dormir.

 

Qu’est ce que je suis devenu bordel ? Ce truc qui n’a aucun goût, qui se mâche et se recrache ? Où est la tequila pour faire passer ça.

 

 

 

 

 

 

 

 

A flash in the night.

 

T’avais baisé cette putain de maladie pour quelques mois, on avait bien le droit de danser comme des abrutis dans les bois. Le flash de mon portable pouvait éclairer notre désynchronisation totale. On s’en foutait, qu’importe demain, qu’importe l’avenir, la vie, la mort, l’amour, les adieux foireux, les retrouvailles hypocrites, les fausses promesses, il y avait juste nos rires pour s’échouer contre l’écorce comme nos futurs improbables.

 

Pourquoi exister pour l’avenir et le passé quand on est une silhouette translucide dans le présent ?

 

 

La fille aux cheveux bleus.

 

Chaque matin le même trajet le long de la rue Raymond Poincaré, mon allure pas carrée point. Pas élancés, dans la poche mon baladeur CD, les yeux baissés. Je tentais de m’activer, à moitié désapé dans le froid Nancéien. Il y a toujours eu ce foutu vent dans cette ville pour se glisser dans le bas du pantalon et venir nous foutre un frisson jusqu’à l’entre cuisse.  J’aimais pas ça, comme j’aimais pas les gens que je croisais jusqu’au boulevard Albert Premier. Après il n’y avait pas plus d’amour, mon regard ne se relevait pas. Je ne voyais pas, je n’étais pas vu. Plan parfait pour disparaître socialement.

 

Il y avait toujours de la place au fond de l’amphi pour ceux qui n’avaient pas de raison valable de traîner dehors jusqu’à l’heure du début du cours. Les élèves brillant en avant, comme des futurs gagnants. Moi à l’arrière pour les dessiner dans leurs attitudes ridicules, ils iront loin tous ces crétins.

 

J’ai toujours aimé le chaos et ce qu’il pouvait entraîner, j’observais le spectacle des questions réponses. Je notais ce qui m’intéressait. Je ne traînais pas à la fin. Je n’existais pas, ce n’était pas si mal. Il y avait ces groupes qui se retrouvaient comme des gangs à la sortie de la fac, tu as compris telle partie, je recopie les cours au propre, on travaille sur ça, sur tel truc. J’étais la boule de bowling qui passait au milieu, je ne le voulais pas, mais je frôlais à chaque fois le strike. Pas plus de réactions. Tant mieux.

 

Autre lieu, toujours ces jolies chaises libres au fond. « Je peux me mettre assise à côté de toi ? » « C’est à moi que tu parles ? » « Bah oui y a juste personne d’autre dans cette rangée que toi… » « Euh…bah…oui. Mets toi là, je vire mes affaires ». Sourire, silence. Discussion convenue, timidité exacerbée.

 

Elle avait les cheveux bleus, elle arrivait à la hauteur de mon torse, ce fut la seule personne à me donner un semblant d’existence depuis des semaines. Elle resta à mes côtés tout du long de la journée, peu importe la classe, la salle.

 

Son mot préféré c’était manichéen, du coup je le trouvais forcément magnifique ce mot. Ambigu, un peu technique, paradoxale. Tout ce que j’aimais, l’impossibilité du noir ou du blanc, la dualité permanente. Le bleu était captivant.

 

Je défonçais mon chewing-gum de par ma nervosité. Elle me trouvait cool. Oui cette fille entre le grunge, le punk, le neo-metal me trouvait cool. J’étais un dieu. Elle me fit la bise pour me dire au revoir. Je ne voulais plus jamais jeter mon chewing-gum.

Je ne la revis plus pendant un certains temps, puis un jour, une tape sur l’épaule : « Salut ça te branche de venir réviser avec moi et des potes en fumant quelques bédos ? » Et comme un amateur j’ai dit non à l’intronisation dans ce cercle manichéen, j’ai dit non à la fille aux cheveux bleus, à la fumette. Tout ça pour quoi ? Une note au dessus de dix ? Je suis devenu le mec sérieux, je n’étais plus cool, j’étais celui à qui elle pouvait demander des cours. Je n’aimais pas ça. Je devins froid, distant. Je me suis menti pour la première fois. Quelle importance pour elle, tout le monde l’aimait avec ses cheveux bleus.

 

Mon baladeur CD me comprenait mieux que quiconque quand je remontais cette longue rue vers Laxou, les yeux baissés. L’envie baisée.

 

A pale dead horse in the valley of shadows.

 

Les années sont passées, les bleus ont disparu, mais je me suis peint de cette couleur manichéenne. Je vois la fin dans le début, la mort dans la vie, le plaisir dans le fait de souffrir. Comment arrêter d’épuiser et de vampiriser l’autre dans le seul espoir de ressentir ? Comment arrêter la chute ? Comment te donner l’envie de rester quand je te pousse à me tuer ?

 

Aide moi.

 

Loin des rives, loin des mélodrames, loin des pressions et des tensions.

Loin des rêves, loin des sombres trames, loin des prévisions et des ...

Non je peux plus faire de rime, de mot, pourquoi? Pourquoi se mentir?

Pourquoi oublier ce qui nous a attaché? Pourquoi déjà? Pourquoi tu n'es pas là?

Je ne t'en demandais pas tant, je te laissais le temps alors pourquoi m'abandonner, m'oublier?

Pourquoi me tuer?

Voilà ici, la première fois que je vais parler sans détour, sans subjectivité. Sans me tromper, car je sais que tu ne m'as pas dit la vérité, non. C'est impossible que tu n'aies pas eu ce début de vague que j'ai eu. Quand je sentais tes ongles s'enfoncer dans ma peau, que tu me serrais contre toi. Alors ne me mens pas non. Pas de mensonges. C'est la peur qui t'éloigne, la peur de moi, de ce putain de vent qui draine tant de sentiments. Tu veux courir alors cours. Tu veux me fuir, alors fuis. Mais ne me dis pas que tu es une forêt morte et ne me dis pas de ne plus espérer un nouveau jour, un retour. Si je ne le fais pas je meurs.

Je me suis oublié, perdu en route, sans être moi comment te trouver toi. Je ne l'ai pas voulu. Ce que tu me donnais me suffisait amplement, mais vois tu....on en veut toujours plus, et à ce jeu j'ai perdu...ma route.

Relis moi, les notes, les pages passées et dis moi en face sans que je détruise ce monde que ce n'était que du vent, rien d'autre qu'un simple souffle, dis le moi sans te mentir.

Tu sais que je te parle, tu sais que tu me manques déjà à en crever, mes yeux sont flous. Alors dis le moi, écris le ici, dans cette partie vide qu'on appelle commentaire, écris moi jamais plus. Oui si tout est mort sans vie alors commente, lâche moi ce jamais plus final, si tu n'y crois plus fais le...

 

Hardcore superstar Run to your mama

 http://youtu.be/oyyHxMyYfDA

Commentaires

  • et il me semblait que je connaissais quelqu'un mais personne ne me parlait donc aussitôt je revenais car j'avais besoin de mon point de chute sans virgule et essayé de partir pour revenir au m^me endroit toujours inexorablement et un jour j'eus besoin d'une fugue plusieurs fois une fugue sans savoir ou j'allais jusqu"à ce que je revienne au point de chute toujours le point central et maintenant trouver un équilibre entre sortir rentrer partir revenir toujours

  • La seule personne qui te parle en ces moments est celle qui se tient de l'autre côté du miroir, ses silences sont parfois sentencieux car elle seule est juge de son double, mais il n'y a pas d'exil si tu fixes ton bourreau. Fermer les yeux pour partir et finalement les ouvrir pour périr?

    Il faut aller par delà les "moi" et laisser passer cette année cruelle, triste de ses révélations qui flinguent nos nuits et nos rêves enfantins, l'innocence est morte, je la pleure encore, mais il reste cette chance qu'on appelle la vie.

    Détruire le reflet ce qui a été et peindre nos envies avec de nouvelles couleurs. Commencer à recommencer, se plonger dans le cycle qui recycle. Oublier? Non. Espérer.

    http://youtu.be/RShEoMyvwhk

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