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  • Jour 24

    Compilation désordonnée de pensées périmées et instables.

    Je sais que l'on est enfermé, que techniquement on n'a pas le droit de foutre un orteil dehors. Va expliquer ça aux rêves. On doit jouer samedi, on est jeudi, ça fait des années que l'on n'a pas répété. J'ai encore dit oui (note pour moi même : apprendre à dire non, nein, niet), ça nous fout dans une sacrée merde, est-ce que l'on se souvient comment l'on doit interpréter ces morceaux ? Ils ne sont pas techniques, je sais bien que je n'ai pas inventé la banane à roulettes, mais quand même. On va se sentir comme dans ces...songes nocturnes (j'ai évité d'écrire rêves à cet endroit)...où l'on se retrouve dans la cour du collège avec pour seuls vêtements une paire de chaussettes blanches avec deux rayures colorées au sommet. Voilà, c'est le moment d'angoisse, le rêve dans le rêve (désolé, je lâche la purée), l'angoisse de se dire que l'on aura peu de temps pour répéter mais que l'on veut faire ce concert, ça n'a aucun sens. Je me réveille.

    Je veux y retourner, on n'abandonne pas son groupe. Je connais cette pièce, je suis avec cette femme, c'est la dixième de la semaine. Où est la scène ? Non, visiblement je suis un nouveau moi, plus actuel, plus ridé. Elle s'approche, on n'a rien à foutre là. Je ne l'aime pas, je m'amuse, je regarde ailleurs, il y a une autre fille. Je m'interdis d'aller vers elle, je me force à ouvrir les yeux. Je suis trempé, je passe la main dans mon cou, puis je touche mon front. Ce voyage m'a épuisé. On appréciera le paradoxe de ce sommeil et de ces vaines évasions.

     

     

     

    You Are My Obsession

    https://youtu.be/k53_KadjpJc

  • Jour 23

    Aux causes perdues.

    Ce soir j'ai le nez qui me crame, la face en vrac. Non, je n'ai pas envie d'avoir peur. Pourquoi ça serait le cas. Je me traine jusqu'ici, je t'avouerai que je préfèrerais picoler. Je regarde les traces de vies sur internet, les gens attendent de reprendre leurs habitudes. Ça arrivera, tôt ou tard. Les voyages, le sport, les shoots d'égocentrisme pour se sentir exister. Comme des putes en cages ils piétinent. Je repense à ces films de zombies où les macchabées continuent de reproduire leurs travers quotidiens. Je les ai enfin mes morts-vivants. Je ferais mieux de boire, je serais moins con, moins amer, moins misanthrope. Je ferais mieux d'enlever de ma tête cette pensée que quoi qu'il arrive, j'ai quitté ce monde depuis trop longtemps pour revenir.

    Moi aussi, je suis tellement égocentrique.

    Nuit de pleine lune, j'enrage, je fume, je me consume. Je sais ce que ça fait d'être enfermé, coincé, piégé. Ce n'est pas ce qui me terrifie. C'est juste qu'elle va repartir pour un cycle, me laisser las. Sans envies. Et si on se dégommait les neurones pour oublier que l'on peut crever ? Ça serait la meilleure mauvaise idée. Je parlais du satellite qui brille, tu l'as compris. Parce que le soleil il laisse cette trainée de pollen, qui me fera tousser, éternuer, douter. C'est nul de douter et ce n'est plus très bien vu.

    On fera semblant.

     

    À la belle endormie que je n'ai su trouver.




    Sonne

    https://youtu.be/StZcUAPRRac