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  • Jour 46

    L'équilibriste aveugle.

     

    À trop creuser, par la terre il fut recouvert,

    à trop crever, de par son caractère délétère,

    même son ombre, ne pu rester à son être collée,

    l'âme sombre, sa seule entité lui jurait fidélité.

     

    Sur un fil, il se tenait à l'horizon désuet,

    sur un cil, ses yeux pleuraient l'adieu,

    en bas, les pointes des terres saintes,

    un tas, affamé par le presque macchabée.

     

    Vertige du prestige, le regard plombé et désarmé,

    Vestige qui afflige, ne plus voir est-ce ne plus croire ?

     

    Plus dure sera la chute, la morsure de la fatale culbute.

    Le mort sûr de sa nuit aurait finalement tort d'éteindre son ennui ?

     

    D'un saut épuisé il puise dans le haut, la belle gravité l'a invité à quitter ses ailes.

    Il s'écrase, se déphase, se sépare, se prépare.

    Solide devenu liquide, il fuit puis s'enfuit. Oui.

     

     

     

     

     

     

    Death Won't Take Me

    https://youtu.be/5kiOQHwqqZQ

     

     

     

     

     

  • Jour 45

    L'art permanent du rebond cassé.

    Encore quelques notes et j'aurai terminé ce tour de piste. Je m'étais dit que ça irait jusqu'au retour des libertés, mais ça n'a plus grand intérêt. Comme attendu, aujourd'hui je n'ai récolté qu'un long silence, ça ne me dérange plus. Je suis trop déconnecté pour y voir un début d'importance. Quand tu dois fermé un cercueil tu enfonces le dernier clou. On n'y est pas, il y en a plusieurs à planter avant d'en finir. Je sais, ça serait tellement plus sympa de venir ici pour vous balancer des blagues. Ne vous plaignez pas, au début de l'aventure je racontais mes journées, mes sorties, c'était presque un vrai journal intime (oui, l'adjectif inutile a disparu...). Alors, demain qu'est-ce que l'on peut attendre de ce monde ? Rien, une imitation d'évolution qui permettra à certain.e.s de s'imaginer s'extirper de leurs vilaines conditions d'humain.e.s. Il y a tant d'animaux qui muent, l'Homme n'est pas sur la liste. Coupables ? Nous le sommes tous et toutes. Vous pouvez vous créer autant d'apparences que vous voulez, le fond reste le même. Entretuez vous dans vos guerres des sexes.

    C'est étrange de n'avoir aucune attente en l'avenir, je pense que la première chose que je ferai à la sortie sera de rouler quelques kilomètres , je serai heureux. Juste ça, simplement, solitairement. Je n'aurai pas plus chaud, je resterai froid comme hier.

     

     

     

    Cold

    https://youtu.be/d2GV3EyeWUM