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  • Jour 52

    Devines-tu ce sourire cynique sous mon masque ?

    Chaque histoire a besoin de son méchant, ça rassure d'avoir son fix de noirceur pour continuer à s'imaginer vivre dans sa blancheur salvatrice. On joue à se faire peur. Même si les actes ne suffisent pas il faut absolument que quelqu'un endosse le costume du diable, le bien ne peut survivre sans le mal. Et forcément, nous pensons être dans le bon camp. Soudainement tout bascule. Celui qui pointe du doigt, celui qui parle le plus fort, sera suivi et mènera son troupeau jusqu'aux confins du désert pour y traquer l'ombre démoniaque.

    Il n'y a pas de fumée sans feu, c'est le point de départ pour accepter ces cornes qui poussent sur un front vierge de toute punition. Quand ça m'est arrivé, j'ai rejeté cette idée de responsabilité. Cette pluie de merdes qui me tombait sur le coin de la gueule, je la trouvais injuste, profondément cruelle. Toutes ces amitiés, ces années accompagnées pour me retrouver seul, en boule dans le coin d'une pièce à ruminer comme toute bête à cornes. Est-ce que tu penses que j'ai choisi d'être celui qu'il fallait punir ? Celui qu'il fallait rejeter ? J'étais au milieu d'un ring, je venais de me faire exploser la face, une misérable défaite par chaos. Je n'ai pas eu le temps de me relever, la lumière de la salle était éteinte. Il n'y avait plus personne. Plus personne.

    On fait bien semblant, j'ai mis du temps pour comprendre que ça ne serait plus jamais comme avant. Il y a ces personnes qui te disent que c'est mieux ainsi, on survit aux couteaux plantés dans le dos. Mais il reste ce goût, ces regards, ces personnes qui te jugent, qui ont oublié qui tu étais, elles ne voient plus que le déguisement qu'elles ont choisi de te faire porter. Tu ne me comprends pas, d'ailleurs je ne demande pas que ce soit le cas. Des combats il y en a eu tellement, d'ailleurs je suis encore au milieu de la tempête, à ma place, à me battre face au miroir. Une moitié de mon reflet est revenue, je m'en sors seul, seul. Ignorez moi, diabolisez moi, peu m'importe. Je sais ce que je vois. J'espère que vous avez encore peur. Je peux t'assurer que je me donne pas le bon rôle, je sais ce que j'ai sacrifié et ce que l'on ma volé pour en arriver là. Quand je suis épuisé par le silence et les absences, je regarde d'où je viens, ça donne un sens à demain. Je n'oublie pas.

     

     

    You Don't Know

    https://youtu.be/YHc-c9hJMrU

  • Jour 51

    Les récifs de la facilité où il est si facile de s'échouer.

    Rien n'est acquis, toutes les choses n'ont pas un prix. Même celui de la sueur et du labeur. On se donne du mal à l'âme, au corps. Il faut continuer, persévérer, ne pas penser, même quand le vent essaie de flirter avec nos oreilles et d'y déposer ses rumeurs. Je sais d'où je viens, c'est déjà un bon point. Alors, lorsque vos regards me font porter le poids de la médiocrité ne croyez pas me surprendre. Je préfère me déconnecter de vos ambitieuses réalités. Je suis ailleurs, je ne sais plus si j'ai encore besoin de quoi que ce soit pour avancer. C'est le drame, lorsque l'on est perdu, on se met souvent à courir dans une direction, il ne faudrait pas que je vous percute, que vous tombiez de vos piédestaux. Chaque pas, chaque mot, chaque phrase, chaque texte peut me prendre une éternité, mais à l'arrivée je suis encore là, dans ma tenue de roi des gueules cassées.

    Il est vraiment temps que je mette un point final à ce journal.

     

     

    Real World

    https://youtu.be/wCqR8lTcIUI

  • Jour 50

    Ø

    Il est trop tard pour avoir l'impression d'avoir emballé tous ces mots, qu'ils soient glorieux ou minables, avec tant de futilités. Comme si je camouflais le misérable sous une tonne de chantilly, est-ce que nous sommes allés à l'essentiel ? Ce n'est pas la question qu'il faudrait se poser chaque fois que l'on tombe dans un sommeil dont on ne connait pas la durée ? Quels seraient nos actes, guidés par cet instinct de vérité ?

    Ici, je ne fais que passer, je bave, je rage, j'enrage, mais à quels moments je me livre ? Qu'est-ce qui peut faire croire que j'ai envie de déballer mes tripes sur la table ? Un symbole vaut parfois plus que 10000 mots, 10000 lignes, 10000 pages (on en est loin, je vous rassure je n'ai aucune envie d'aller jusque là).

    Ça faisait des années que je n'avais pas passé autant de temps ici, à dépoussiérer le coton qui est enfermé dans mes boîtes. Depuis une autre vie. Parfois je vous tutoie, parfois je te vouvoie, il n'y a pas qu'un seul toi. Si je peux contempler mes échecs depuis le haut d'une échelle, il y a eu des chaos magiques. Je suis un mendiant dans des habits chics. C'est peut-être ça le drame, ne pas accepter de redescendre, continuer à planer en chérissant des moments qui ont disparu. Je reste là tel le gardien d'un musée où personne ne vient, stupidement je continue à avoir de la beauté dans ces œuvres que sont mes souvenirs. Je ne laisserai pas grand chose derrière moi, rien qu'un dessin, un rond barré pour dire que j'ai été et que je n'ai pas été. Nous sommes en mai et l'année est déjà terminée. Quand auront lieu nos retrouvailles ?

     

     

    To Whom It May Concern

    https://youtu.be/BV5Qxj71HIc