Il y a quelques années je suis parti à San Francisco, une ville magnifique mais souvent recouverte par le brouillard, le fog. Une légende locale m'a marqué, et depuis quand je vois la brume je n'ai de cesse d'y penser. L'histoire racontait que le diable avait enlevé ses habits pour se baigner dans la baie de san francisco, des elfes lui ont volé ses vêtements et ne voulant pas dévoiler sa nudité il avait fait se lever le brouillard pour pouvoir se cacher.

La brume est le voile qui couvre l'horizon, là où naviguent les âmes qui n'ont pas trouvé le chemin entre la vie et la mort, l'enfer et le paradis.

J'aime me mettre à la fenêtre et regarder le brouillard s'approcher en pensant aux livres de Lovecraft, aux terreurs indescriptibles qui vivent à l'intérieur. Je pense aussi que la brume à une aura sensuelle tout comme l'orage, on se sent protéger par ce qui nous entoure comme des bras et des cheveux qui nous carresse le visage, l'orage réveille le côté bestiale et la brume l'appaise. Enfin dans mon cas je ressens beaucoup de choses... un baiser glaciale... une peur doublé d'une curiosité... la perte des sens puis un éveil incroyable...

 Alors, la prochaine fois que vous voyez la brume, coupez le moteur... fuyez... où aller vous réfugier en son coeur...et penser au diable qui vit en elle. Vous sentirez peut être une main vous attrapez.

Filmo: The Fog par Big John Carpenter et Les autres de Amenabar. (avis perso: Ne pas voir The fog est une erreur qui mérite la mort...)