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Songes d'une nuit d'automne

Bientôt 2H... la fatigue voudrait que j'aille me réfugier sous la couette, mais je ne veux pas. Je crains le jour où je ne pourrai plus enlasser la nuit.

Il fait froid, ce soir ma voiture était gelée, les fenêtres de la salle dans laquelle je suis le sont aussi... la nuit...le froid: ma vie...et je l'aime ainsi. Pourtant je m'ennuie, personne à qui parler à cette heure mais c'est ainsi. Alors je creuse ma boîte cranienne, quelle film ce soir en dvd? J'ai usé requiem for a dream en début de semaine, une bonne claque. Mais si je mets un film, je risque de m'endormir, il n'y a pas de bras chaleureux pour me réveiller et éveiller mes sombres instincts. Je pourrais faire rugir ma guitare... pourquoi pas...mais non il est déjà trop tard. Contemplation sans frustration, comment expliquer que l'on est sombre mais pas dépressif? Tu as la réponse? Mais pourquoi cette question déjà? Je ne sais plus... ah oui c'est pour ce qui va suivre!

Je viens de passer 48H (2 jours, tu calcules bien!) dans la ville de mes études, celle qui éveille tant de nostalgie...oui rappelles toi l'une de mes premiéres notes de mon blog! Aucune importance... Enfin, me voilà dans un établissement prés de mon ancienne école (une école de cinéma biensûre!), toutes les saveurs, les visages me sont revenus en mémoire. Je me voyais sortir de la fac, le balladeur sur les oreilles, sin/pecado de moonspell ou s.c.i.e.n.c.e d'Incubus (je n'avais pas que 2 disques à l'époque, mais pour cette note c'est la musique qui me revient) me promener dans les rues sans parler, croiser les filles, les jolies filles, la fille. Ne pas dire un mot, juste la regarder, tomber dans ses yeux et partir. Il n'y a jamais rien eu entre elle et moi, je n'ai jamais su quel regard(le jeu des yeux est important dans cette note!) elle portait pour moi... mais je pensais à elle... rêvais de la prendre dans mes bras. L'histoire débute simplement, nouveau cours, une fille s'installe à côté de moi... un petit être avec un anorak bleu, mignonne fragile, elle engage la discussion.... chose rare. Changement de salle, elle me suit et se réinstalle à côté de moi. Cool...enfin une qui ose! Sa voix m'hypnotise et immédiatement en rentrant chez moi je n'arrive pas à la chasser de mes pensées. Je la croise un jour main dans la main avec un être humain de type masculin, était ce elle? Vraiment? Celle qui hante mes pensées... tristesse... qui ne tente rien n'a rien, je ne tenterai pas. Je n'ai jamais rien tenté dans les relations humaines... je contemple. Et je l'ai contemplé dans les cours que nous partagions, la politesse nous faisait s'échanger 2,3 mots mais je ne tissais aucun lien, préferant m'enterrer dans mes songes d'ado attardé. Un jour elle est venue me chercher pour que j'aille réviser avec elle et d'autres personnes, non pas son anatomie mais un cours de pub, je me souviens elle était défoncé quand elle a passé le contrôle, moi pas, elle a eu une meilleure note. Je bloque, rien, je n'y arrive pas... trop belle, trop douce. Au-revoir. Le destin a fait que notre parcours s'est suivi, que nous nous sommes souvent recroisé et dit des banalités, que j'ai joué la comédie est rien fait transparaitre, mais je me souviens d'un rêve, je la prennais juste dans mes bras... et j'étais bien...tellement bien... la nuit tombait... et le froid nous entourait. Je ne l'ai plus jamais revu.

Alors à chaque visite de la ville de mes études, je pense à elle, à ses joues rouges, à son regard étrange quand nous nous regardions... il n'y avait pas d'indifférence, elle est l'un des fantômes de mon passé. Toi qui passe par là, tu te dis certainement que je suis un gros nul, tu as peut être raison. Mais le désir est un fruit qui perd vite ses couleurs après l'avoir cueilli. Elle était un fruit gelé qui jamais ne perdra de sa beauté...


Commentaires

  • T'étais à Nancy et tu m'as même pas appelée ?

    * boude *

  • "Gros nul"... termes un peu dur pour definir quelqun qui n'a fait (par timidité, par lacheté, par maladresse, qu'importe) que laisser a ce fruit ses belles couleurs, son gout sucré et sa chair tendre que tu peux savourer en reve a l'infini... Plutot que de le cueillir, vouloir posseder ce fruit en te depossedant de tes chimeres, et ainsi le voir pourrir entre tes mains.

    Arboriferement votre.

  • Le "gros nul" est une façon d'exprimer un regard que pourrait me porter un monde fait de clichés soap operatien (sorry pour le terme ;) ). Il y avait plus de timidités que de lacheté dans cet acte, pour ce qui est de la maladresse maintenant... ;) Le refuge du monde des rêves où l'on touche les choses m'est interdit sous peine d'évasion. Je ne suis point un psycho-nevrosé... je me pose juste parfois en spectateur pour admirer les choses et garder une image intemporelle et immuable comme la beauté de certaines.
    Merci pour ton commentaire, chére inconnue... juste un détail pour... noisette c'est le nom d'un de mes félins...

  • L'evasion est-elle une peine ? Si ton argument pour repondre oui a cette question est la peur de la psychose, je te repondrai que j'envie plus les imbeciles heureux que les realistes torturés... Mais le spectacle des belles choses est, comme tu l'as dit, un morceau de bonheur intemporel et immuable que j'apprecie egalement.

    C'est avec plaisir que je commente tes ecrits, autant que j'en ai a les lire.

    Salutations a mon homonyme, et toujours arboriferement votre,
    Noisette.

  • Moi aussi je les envie plus. Et la névrose fait partie de chacun(e), donc de moi. Le côté torturé, besoin de souffrir pour vivre. peut être. Mais le bonheur est une chose qui se touche, on ne peut découvrir ce fait qu'en fuyant l'évasion. (ami(e)s de l'orthographe et du français, ami(e)s psychanalystes et psychopates aldente, cette expression est pour vous: La fuite de l'évasion... j'ai honte de moi parfois...). Merci encore pour cette discussion inter commentaires. Et bravo pour ton blog que mes ami(e)s zicos ou autres peuvent aller voir à cette adresse: http://arborifere.blogspirit.com
    Je vais rejoindre mon amie la nuit et provoquer une fuite de l'évasion. ;)

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