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Le petit bal perdu

Vous ne connaissez certainement pas cette chanson de Bourvil, tant pis, je sais que c'est une chose étrange, le blog d'un metalleux, hardos, qui parle d'une vieille chanson... mais pourquoi? La réponse est personnelle...et je ne veux pas rentrer dans les détails qui me porteraient vers un statut "too much dark for u" que j'assume mais que je n'entretiendrai pas cette nuit. Non. Il y a un peu moins d'un an vers la fin de l'année j'éccoutais beaucoup ce morceau et je ne savais pas pourquoi, il hantait mon esprit. Mélancolie de fin décembre, la fin? La page se tourne en janvier... et aujourd'hui quand j'éccoute le petit bal perdu... j'ai cette tristesse de décembre 2004 et janvier 2005... Quand la musique s'arrête et que la scéne est déserte. Aujourd'hui je sais pourquoi ce morceau était dans ma tête, car non je ne me souviens plus du nom du bal perdu...

 LE PETIT BAL PERDU

C'était tout juste aprés la guerre,dans un petit bal qu'avait souffert.

Sur une piste de misére, y en avait deux à découvert, parmis les gravats ils dansaient

Dans ce petit bal qui s'appelait, qui s'appelait... qui s'appelait...qui s'appelait...

Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux qui ne regardaient rien autour d'eux. Y avait tant d'insouciance dans leurs gestes émus, alors quelle importance, le nom du bal perdu?

Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux les yeux au fond des yeux. Et c'était bien... et c'était bien...

Ils buvaient dans le même verre toujours sans se quitter des yeux, ils faisaient la même priére, d'être toujours, toujours heureux. Parmis les gravats ils souriaient dans ce ptit bal qui s'appelait...qui s'appelait...qui s'appelait...

Et puis quand l'accordéoniste s'est arrêté, ils sont partis. Le soir tombait dessus la piste, sur les gravats et sur ma vie. Il était redevenu tout triste ce petit bal qui s'appelait...qui s'appelait...qui s'appelait... 

 Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu, ce dont je me souviens ce sont ces amoureux qui ne regardaient rien autour d'eux. Y avait tant de lumiére avec eux dans la rue, alors la belle affaire le nom du bal perdu. Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu. Ce dont je me souviens c'est qu'on était heureux, les yeux au fond des yeux. Et c'était bien... et c'était bien...

Bourvil.

Commentaires

  • Le p'tit bal perdu c'est une chanson qui tue.
    Ou au moins qui fait mal.
    Je me la suis prise en pleine carafe un soir après Bernard Lenoir, à l'époque où José Arthur osait encore l'eclectisme anachronique sur une radio publique.
    C'est le genre de chanson qui traîne au fond des méninges, comme un écho à trois degré kelvin, et qui ressort d'un seul coup témoigner d'une époque jamais connue.
    Une chanson qui dit tout à tout le monde, en concentré, avec presque rien.
    S'aimer quand tout a été détruit, les villes, les gens, les noms, la mémoire. Aimer après la guerre quand tu ne sais même pas pourquoi, la balle perdue, c'est pas toi qui l'a prise, mais le type d'à côté.
    Aimer à découvert, à la merci des derniers snippers.
    Et comment tout cela est évoqué avec délicatesse par une voix de Bourvil simple, sobre et pourtant plus touchante de compassion que jamais.
    Et comment la musique s'imprime doucement mais à jamais à coup d'accordéon lancinant, dans nos mémoires faibles, et creuse, creuse vers ces moments qu'on a connus, puis oubliés, à l'époque de...

  • Merci pour ce commentaire plein de classe et d'éloquence... qui vient compléter ma note, j'avoue qu'il manquait une partie à mes mots... à l'énigme. Tu viens d'y répondre. Merci

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