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Trace de vide

No coming home.

Juste parce que je n'ai aucune envie de rentrer, de retrouver tout ce que j'ai laissé et me rendre compte que rien n'a changé. La vie est une longue errance traversée de fulgurances. Évaporé dans un paroxysme extatique, je n'ai plus forme. Vapeur mouvante, émouvante quand elle se mue. Ému je me tue. Brouillard marginal, fleur lacrymale.

Il faut avoir quelque chose à dire pour me parler, il faut avoir quelques ambitions pour me toucher. Il faut avoir quelques distinctions pour m'enivrer. Mes tissus saccagés, épluchures d'homme étalés sur la terre souillée, dispersées par tes phalanges glaciales m'ont mis à nu. Tu ne vois pas que je crève de froid, que je crève de toi. Où sont tes bras pour me saisir, me tenir. Me ternir. Tu ne comprends pas que je ne demande que cela.

Je ne suis pas eux. Tu n'es pas elles. Oublie tout, oublie toi. Oublie moi.

Pour me voir, il faut le vouloir, le savoir. L'accepter.

Ce soir je me suis vu et j'ai compris cette impossibilité. Tout est noir.

Je suis revenu pour toi, mais je ne rentrerai pas dans ces lieux. De l'extérieur le salut salvateur. Ils ont marqué mon existence, ces reliefs sur mon ventre. Non, je ne peux pas, je ne veux pas. Le feu brûle à nouveau sous l'encre noir.

Il est trop tard.

Face aux exactions oubliés, le besoin de te prouver ma nouvelle volonté, mes yeux te fixent, je n'ai plus peur. Je fais le premier pas.

La porte s'ouvre, mon corps se ferme, poussé dans mes retranchements, pathétique dans mon attitude rampante je supplie ton air pour renaître, ici, tu me le refuse une dernière fois.

Abandonne moi.

Reviens moi.

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