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A tale of flesh and ghost

Au bout du lit par delà les tissus souillés

dépassant les frontières moites des danses métissées,

ton corps restait prostré, lassé des cadences et de la démence.

 

Au plafond j'étais l'informe contenance désabusée

porteuse du nihilisme antique, ectoplasme souillé,

prêt à se vider sur la chair morte de ton innocence.

 

Ton terrain de jeu, déserté par tes indécents amants

laissait un filet de souffre s'élever, fumée derrière ton paravent,

ton âme consumée s'évadait de la porcelaine brisée.

 

Je ne pouvais consentir un regard pour ce spectacle déviant

je les aurais dévoré avant qu'ils ne te touchent salement,

impuissant, je restais à l'envers de la terre, figé.

 

Ta froide statue, vestige de ce qui avait été, s'enracinait

dans la poussière du désordre, rien en toi ne résistait

au malaise envahissant tu t'abandonnais définitivement.

 

J'aurais voulu fissurer la pierre par mon souffle spectral,

exciter le noir de ton iris, prostituer mon existence astrale

envahir tes rêves, pénétrer tes sens, atteindre ta jouissance.

 

Absence permanente, douleur intenable, sous moi tu gisais,

intouchable pantin, tes cordes ensanglantées tu ne remarquais,

sous ton costume tu étais ce mime infirme mal aimant.

 

Tes manipulateurs semblaient flatteurs derrière leurs apparences animales,

l'argent entassé sous l'oreiller, récolte des moissons vaginales,

avait ce sordide pouvoir de rendre moins lourde ta sempiternelle pitance.

 

Sache que j'ai lu dans tes phrases la douleur qui t'anime,

Sache que j'ai bu tes larmes, compris la couleur du crime.

Sous ton épais marbre, le mystère n'a jamais existé,

Sous mon épée le sort de ce qui a été.

 

Avouer, avancer, oublier, trinité salvatrice.

 

J'ai déchiré mon apparence pour redevenir fantôme,

appelé par ton inconscience, moment d'insouciance,

tu m'as offert d'appartenir à un instant, mon impossible temporalité.

 

On ne peut me condamner au rien, inanimé tu me fuis,

impossible paradoxe, ubuesque situation sans rime,

j'efface ma traine endeuillée par les amours passés.

 

Vois moi. Rejoins moi. Revis.


Fond sonore pour cette errance nocturne:

Regrets de Mylène Farmer et Jean Louis Murat
http://youtu.be/otFYYqNVbAI

What If I Was Nothing de All That Remains
http://youtu.be/v2cRj9Z96PQ    (Niais un jour...)

 

 

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