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Jour 19

On serait aussi bien sur Mars.

J'essaie de respecter les consignes de sécurité, je fous mon masque, mes lunettes, mon bonnet, mes gants. À l'arrivée je ressemble à un cambrioleur, je ne suis pas sûr qu'ils me laisseront repartir avec mes courses. Ça fait 3 semaines que je n'ai pas dépassé le coin de ma rue. Je m'attends à voir les vestiges du monde passé. Un couple qui traverse, il est en short, elle aussi, ils me dévisagent. La voiture continue, j'ai chaud sous cette merde qui me couvre le nez et la bouche. Il y a du monde, des glands en trottinette, des glands à pied, des glands, que des glands. Il fait beau ? Pourquoi se priver. On m'a dit que c'était la guerre, je la cherche. Je me sens un peu con. Je recentre mon masque, je ne dois pas me toucher le visage. C'est nul d'être asthmatique. Parce qu'on a le droit d'avoir peur, comme les vieux, les pas parfaits.

Je suis rentré, j'ai foutu mes fringues à laver. Je me sentais sale dedans, sale dehors. Sous la douche, je me suis dit que l'arbre à glands était gigantesque, sans fin, et que la paix était trop loin. J'ai eu un frisson de désespoir sous l'eau chaude. Je me suis séché et j'ai regardé dehors. Je ne sais pas quand je ressortirai et si je le ferai vivant.

 

 

Might As Well Be On Mars

https://youtu.be/kFfDAAuCymE

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