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Jour 27

A certain shade of black.

Ça ne sert plus à grand chose de paniquer, de brasser du vent, on sait que devant nous il y a cette teinte sombre. L'horizon de ténèbres. On passera peut-être à travers, en fermant les yeux. Oui, dans le noir, si tu crées ton obscurité rien qu'à toi il paraît que tu peux te sauver.

À poil, sous la pluie, un paratonnerre entre les paluches, tu observes la danse de l'orage. Le ciel qui se charge et se décharge, le sol qui gronde? Ton regard se plisse. Est-ce que tu vas passer entre les éclairs ?

Il ne faut pas courir, se croire à l'abri sous le plus grand des arbres. Fais toi petit, épouse la terre. C'est une histoire de chance, ça ne se résume parfois qu'à ça. Si tu entends le bruit des pas qui claquent sur la boue alors laisse les disparaître, sans peine. La liberté ne s'offre pas aux plus gourmands, aux insouciants. On est né pour être foudroyé. Les souvenirs électriques transpercent l'existence soporifique, c'est acquis, mais tu ne veux pas de cette flèche rugissante, crois moi. Ça serait l'overdose. Elle est à contre courant des sublimes plaisirs.

Tu as ce bout de métal entre les mains, scotché, tu t'imagines condamné. Le nuage de charbon passe au-dessus de ta tête, tu te sens égoïste, pourquoi ta vie et pas celle des autres ? Pourquoi ta vie n'est pas celle des autres ? Non, ne pense pas à ça. Ce n'est pas la porte de sortie. Évade-toi tel un saint maudit, lorsque ton esprit devient nuit. Il n'y a plus les autres, le temps, le destin qui te pousse en avant. Rien, fais le vide. Voilà, tu es la flamme d'onyx qui crée des mondes, imperméable à l'appel du feu. Brûle sans chaleur et renais demain, au loin.

 

 

Into the Black.
https://youtu.be/rSycSBYHitc

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