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Jour 29

Unsuccessfully Coping With the Natural Beauty of Infidelity.

Ou l'art de ne pas vouloir comprendre les règles du jeu.

Tu n'as pas de certitudes, aucun plan, tu n'en veux pas. Au jour le jour, c'est le leitmotiv de l'adolescence qui s'éternisera, tu ne le sais pas encore. Tu esquives les gouttes, les coups, parfois tu rampes comme un miséreux. Et l'on te parle d'amour ? Non, c'est pour les autres. Ça te parait injuste. Tu penses à t'enfuir, à survivre. Un vrai sac d'os, qui pourrait vouloir de toi ? 

On ne fait pas semblant quand on entre dans le club des losers.

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J'ai découvert Type O Negative lors d'un live sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en 1995 (une autre époque...). C'était un peu comme si l'automne avait pris la forme d'un groupe et chantait les louanges d'Halloween. C'est un cri libérateur, un larsen lourd comme de la tourbe, un riff tranchant, une voix d'outre-tombe, quelques notes de clavier. C'est un tout qui vient me hanter, me posséder. Je ne me sens plus seul, cette part d'ombre qui me ronge, je sais qu'elle n'est pas que destructrice. J'étais forcément conquis. Au lycée je récupérais une K7 avec l'album "October Rust" copié dessus, ça a été une révélation. C'est devenu plus que la bande originale d'une saison ou d'une vie. Il y a tant de souvenirs liés à cette œuvre, et tant d'autres avec le reste de la discographie.

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J'ai déjà parlé de Peter Steele ici ainsi que de son influence. Il y a 10 ans il quittait un monde qu'il jugerait certainement aujourd'hui avec encore plus de cynisme (et d'humour macabre). Je me devais d'écrire ces quelques lignes. Je ne lui voue pas un culte, non, mais parfois mon pansement se décolle et je vois qu'en dessous ça n'a jamais vraiment cicatrisé. Il y a toujours ce dernier jour d'octobre en moi. Penché sur mon épaule il m'expliquait comment je devais rouler une pelle à cet ange diabolique, à cette fille. Comment aimer aussi. Je l'ai mal fait, je le reconnais. Ça a été dur d'accepter quand tout a foiré, je me suis plongé dans ses paroles en me disant que j'avais mal compris, mais non, tout était écrit. Depuis, quand le chaos explose et possède mes neurones, c'est un rire sombre qui plisse ma bouche. Les douleurs ne seront jamais les mêmes mais je sais que parfois elles sont belles. Il faut caresser ses cicatrices, ne pas les maudire. C'est la même chanson qui revient, mais il n'y a plus rien qui m'interdit de l'écouter ce soir. Le verre de rouge attendra que je le renverse. Avant, je trinquerai à la bête, celle qui t'a fait fuir, celle qui un jour m'emportera. Et si je rêve de toi cette nuit alors souris moi, c'est le seul endroit où l'on peut se revoir, se pardonner.

 

 

Love You To Death.

https://youtu.be/xD5No_JRrZw

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