30 jours de nuit ou 30 nuits de jour.
Cette introduction était prévisible, tellement, mais depuis le départ de ces errances je dois vous avouer que je ne m'imaginais pas arriver ici. Là. Oui, sous vos yeux écarquillés et puisque personne ne m'a demandé de me taire, je poursuis mon entreprise. Pas de vampires, pas de zombies, est-ce que l'on peut se faire rembourser cette apocalypse ? Honnêtement je la trouve assez moyenne. En dehors des cheveux qui poussent anarchiquement, du fait d'éviter de prendre du bide et de regarder en boucle mes films, parce que je perdure dans ma boule. Qu'est-ce qu'elle nous a apporté cette fin sociale ? Une souffrance lointaine, silencieuse puis fiévreuse, une peur invisible, honteuse, des mensonges. Est-ce que l'on est entrain de recevoir une leçon ? Oui, on est totalement impuissant. Dans un faux automne où l'on ne veut pas regarder les feuilles mortes qui jonchent un sol sec. Il faut se dire que l'on est chanceux, pour le moment. C'est le plus important.
Je pense à Platon dans sa caverne, aux illusions que l'on reçoit de l'extérieur de nos grottes aux isolations bancales. Il paraît qu'il y aura un monde à reconstruire mais que les choses seront comme avant. C'est le printemps maudit, la saison funèbre et je ne veux pas de fausses promesses. Il n'y a pas de vaccin pour faire revenir la confiance.
Dead Season.