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  • Trace de vie

    Trace de vie, trace de vice, ta tête dévisse. Le spectacle peut commencer, je vous demanderai de fermer vos orifices, sous peine de vous prendre une trop forte dose...de vice, oui, je ne suis pas si lisse.

    Il est tard et difficile de résister à l'appel de cruels délices. Ma langue se délie, j'aurai brisé les artifices du coma pour pouvoir cracher, dégueuler par hectolitres tout ce dont j'ai été privé. Enfermé je ressors plus faible que jamais. Adieu respectabilité, adieu futur. L'ère de la décadence vient de commencer, premier acte d'un ballet en un seul acte. J'aurais envie de te dire que mon enquête était terminée mais putain, non, elle ne fait que commencer. J'étais pas prêt pour revivre, je me souvenais plus de l'effet que ça faisait, trop long sommeil entre deux cuisses, là où les rêves périssent. PUTAIN! Je me suis fait mordre, bouffer, j'ai rien compris, et là je plonge. Je peux pas, je dois pas. Je résiste, j'ai soif, si soif de vie. J'avais tellement oublié ce que ça faisait comme effet, mais je suis déjà baisé, complètement baisé. Je vois la lame que tu caches derrière, et tu t'imagines certainement quel charmant cadavre je ferais, je te rassure, je serais parfaitement dégueulasse, froid, bleu, chauve, fétide, vide. Tu veux le vide ou tu veux que je me vide, que je me répande de tout mon nouvel être sur la moquette. Fais moi boire, fais moi croire. Nos deux corps couverts de cicatrices étaient certainement fait pour se rencontrer, se heurter. Mais pourquoi tu m'as annihilé, réanimé, apaisé? Pourquoi? T'étonnes pas si j'en fait des tonnes, c'est juste que là, bah ouais je crame complètement, ce qui n'avait plus de sens vient de me faire basculer dans sa danse. Très drôle. Subtile retard. C'est toujours quand on s'y attend le moins qu'on finit par se faire défoncer de vie, pénétré par l'impossible.

    Je déambulais inanimé, esprit vidé depuis des années, dans la mécanique animale du peut être que c'est ça qu'on appelle ressentir. Tu viens de "fister" le peut être et j'ai juste envie de chialer, mauvaise note pour ma vie passée. Je sais, tu n'as pas fait grand chose pour que j'implose. Un léger habit de ridicule me recouvre. Je me sens juste vivre, je ne savais plus ce que c'était. Tu joues peut être avec ta lame, mais si ce n'est la treizième alors ce dernier tirage me sera favorable. Je dois prendre un peu d'avance dans ma fuite, tu ne me vois pas bouger dans ce monde de mannequins à tes pieds. Si tu remarques mes tremblements je deviendrai hiver.... Tu ne me vois plus. Chut je suis silence. Tu me veux? Viens me chercher, si tu peux. Si tu veux. Je ne suis pas si simple, tu vois, laissons les rôles s'inverser, ce serait drôle. Viens me chercher je t'attends. Merci pour la vie, le mort t'attendra.

    The show has just begun.

    Blue Stahli - Blue Stahli
    http://youtu.be/GB-3tC7vBnc (l'album en complet, cadeau, bah ouais ça faisait un bout que j'étais pas venu ici...)

  • Love is as good as soma

    Mes yeux commençaient à peine à caresser les formes de la flamme que mon être entier déjà vacillait. Tes crochets pouvaient pénétrer ma peau, ton poison transformer mon sang, ta queue de serpent s'enrouler autour de mon cou, ta tête glisser le long de mes vertèbres. J'acceptais la sentence, crevant d'envie qu'elle me fracasse. Je caressais ce condamnable appétit depuis le premier soir. Depuis trop longtemps.

    Mens moi, mords moi. Dis moi que je suis le seul, que tu seras là demain, contre moi. Je serai proie, roi, ton seul choix. Mens moi jusqu'à l'oubli. Je ne veux plus savoir qui je suis.

    Que ton venin dessine le chemin, qu'il me laisse plonger dans ses limbes comateuses. Jusqu'à l'envie.

    Nos yeux ont commencé un jeu que seuls nos corps auront le privilège d'achever. Jusqu'à l'orgie.

    La maladresse est l'excuse des pauvres, laisse moi être misérable au moment de mourir entre tes bras. Ta bouche est mienne, si douce, si belle. Je n'ai jamais été aussi vivant depuis que je suis mort, depuis que tu me mords.

    Nos corps se sont couchés, nos racines enlacées.

    Touché par la beauté de l'impossibilité, la nervosité de l'acte dévoilant les palpitations de ce bout de chair oublié. Je suis l'amant qui ment, m'arcboutant pour cacher une existence inéluctable. Mes battements résonnent comme une évidence.

    Laisse moi avoir peur, laisse moi fuir au loin. Ce que tu as réanimé ne peut apporter que la désolation, je ne la laisserai t'anéantir sous son fiel crasseux. Ta peau écailleuse porte les stigmates des désastres passés, pourquoi tout ce mal. Tu mérites tant. Je suis si lâche.

    Personne ne peut comprendre, personne ne peut accepter, les différences sont trop souvent souffrance. J'ai usé toutes mes chances, les tiennes t'attendent. Je maudirai ce goût d'inachevé. Pars jusqu'à l'oubli de mes battements, demain je ne serai rien. demain tu seras tout.

    Love is as good as soma - Tiamat.