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Errance - Page 29

  • Sic gorgiamus allos subjectos nunc

    Entracte.

    ...

    Pourquoi avoir attendu si longtemps pour agir, laissez les esprits lassés se flétrir.

    Un peu de prestance mon cher avant la lente décadence.

    un peu de défiance ma chair avant la pente à contre sens.

    Pourquoi avoir voulu emprisonner les souvenirs, laissez ses rêves mourir.

    ...

    Les entrechats nous honorent de leur danse du cygne, et sans un signe le blanc ballet lève la poussière de la dizaine passée, dans l'obscurité seul spectateur je suis, je goûte le presque sens. Mais presque ce n'est rien, ce n'est pas assez entre nos mains salies par les déjections du temps inamovible, statique. Se rappeler, parfois c'est crever.

    ...

    L'écriture tremblante des promesses oubliées, si pitoyable sur ces papiers froissés

    Me pousse dans l'arène de nos amers éternités, où triomphe la brève futilité.

    L'ingrate conscience affectionnant nos destinés, si affable avec les biens aimés

    Me rejette, elle ne cesse de cracher. Liquide, je m'incline, désavoué.

    ...

    "God is in the T.V"

    ...

    J'avancerai dans la vallée de la non mort, je ne dirai mot.

    J'avancerai dans tes pas sans remords, je me tiendrai haut.

    Je ne serai l'ombre du nord, tombé du soleil en un dernier saut.

    Je ne serai l'inutile matamore, tombé de scène après l'ultime assaut.

    ...

    Je ne veux plus jouer à ces jeux sans enjeux.

    Je ne veux plus des comédies et tragédies.

    ...

    Six J car ici git la pute de la plume, usé par vos envies de dominance, je ne peux me résoudre à vous combler de mensonges et fausses adorations. Je ne me laisserai plus dévorer. Je m’exécute, laissant une flaque d'encre.

    Jamais ne se soumet.

    ...

    Je me retourne vers toi, je ferme ma gueule, je n'ai jamais été aussi éloquent dans ma façon d'aimer.

    Je t'attends dans le bruit du vent, putain ma belle, ça n'a jamais été aussi puissant. Je sais. Silence.

    ...

    Amen.

    Fin de l'entracte.

    Séquence suivante...

  • Cross my heart and hope to die. Part 1

    Le vent venait caresser les fissures du béton, l'air sifflait une sérénade mortelle.

    L'ancien homme devenu absence, retrouvé figé dans une dernière habitude,

    sans vœu de repentance était parti sans manière ni certitudes.

    Il abandonnait ce qui lui servait de prénom, au dessus de la vie volaient ses ailes.

     

    Les photos ridées rappelleraient une fois l'an, l'homme généreux qu'il avait été.

    Sur la table de sa cuisine il fut retrouvé, solitude mal aimante et désolante,

    des siècles après son dernier déjeuner, le malheur par la porte ayant trouvé fente.

    Les pleurs ne surgiraient de ses enfants, car nulle âme un jour il ne sut charmer.

     

    Quelle trace laisserait il à ceux qui restent, un souvenir lointain et transparent?

    L'héritage est un papillon qui son cycle passé, de l’éphémère devient amer,

    consommer les restes d'un fruit nécrosé est un geste bien délétère.

    Le souffle intoxiqué par l'immonde peste, ne provoquez pas l'ire du revenant.

     

    Les noires présences fécondées par les ombres rieuses approchaient.

    de vos lumières elles se nourriraient, sur une rythme cadencé et Wagnérien

    ces sombres walkyries sur vos corps danseraient, vous transformant en de sublimes riens.

    Les orbes maudites viendront un jour vous chercher et nous saurons si vous êtes guerriers.

     

    En cette attente cultivez les apparentes sagesses qui lient les êtres et les mondes

    Trouvez le lien qui vous rendra immortel, du sang damné signez le pacte

    l'unique vérité qui mène d'elles à elle, et enfin accomplissez votre dernier acte.

    Sous un amas de tripes se tient une promesse, elle est la beauté la plus profonde.

     

    Prenez les premiers vers pour sentences et avertissements avant qu'ils ne soient verres.

     

     "La peur mon ami est une catin malicieuse qui dévore le temps que tu possèdes, ne laisse pas le passé t'inspirer ton avenir car tu pourrais te retrouver sans promesse. Efface les souvenirs qui tapissent les murs, vies les mots que tu n'oses dire, laisse le carpe diem à ceux qui cherchent encore à tuer leur conscience, ne sois plus débutant dans la vie, affirme toi et gouverne ce monde sans boussole. Celui qui voit la victoire a déjà prononcé le mot croire. Ceux qui n'ont plus cette foi ne méritent pas de manger les miettes de ton sablier. Oublie les et avance, guidé par tes tripes et le pacte que tu as signé."

     http://youtu.be/1ZUJemL_jBM

     

     

     

  • Deathbeds

    Fondu au noir.

    Ext jour, le soleil à son Zénith, la route, une voiture.

    Bande son: Regarde le titre ou la fin de la note et tu comprendras.

    Dialogue: Le jour où tes pensées s'échapperont de ton carcan cérébral, pose toi des questions, dis toi que le paranormal s'est invité à ta table et que les autres ne seront pas forcément ravis d'entendre tes mélodies hypocrites.

    Monologue mental aussi palpitant qu'un épisode de Derrick doublé en Danois pendant quelques miettes de temps, l'anodin s’effondre. Silence en extérieur, rugissement de l'existence inside.

    Neuf heures du matin et un nouveau monde.

    Le geste était mécanique, les lunettes de soleil pliées dans la portière ,entre dix tickets de caisse et quatre mouchoirs en papiers noircis par le pare brise, pouvaient s'ouvrir et se poser sur mon nez abimé. L'horizon devint sépia. Le soleil innocent de douceur.

    J'avais parcouru ces lignes des milliers de fois, des millions de fois, des milliards de fois. Mais c'était ma première fois. Vieux puceau de l'âme humaine qui tremble, trop trash, trop cash pour ta mère jusque là, je me rachetais une conduite à cent dix kilomètres heure, vous étiez tous beaux dans vos halos de couleurs. Je kiffais ma race en vous doublant, vous n’existiez plus. Vos traces m'amusaient puis disparaissaient.

    Neuf heures du matin et la mort d'un comédien.

    Hier j'étais face aux interdits, j'avais souillé les planches de tant de scènes, répétés toutes mes répliques et suppliques dans ces nuits en enfer. Quand les draps sont froids, je me souviens de ces mensonges, je condamne mes yeux au non repos. Je ne veux plus inviter le passé dans mon lit, protège moi.

    Je serai toujours différent, anachroniquement déviant, je suis tellement désolé de m'être planté de décennie. Je te le jure j'ai pas choisi.

    Les paysages passent au ralenti derrière le glass securit  et je n'ai que toi en tête. Tu vois, à l'arrivée je pense à toi, tellement.

    Je roulais encore et toujours dans le même sens, laissant derrière moi ce qui devait l'être, cette partie dont je ne voulais plus, joueuse et amoureuse de ses cicatrices, actrice de ma perdition, comblée par son auto suffisance, se nourrissant de mes échecs, la dévoreuse de raison se mourrait. Mon instabilité disparaissait.

    Neuf heures du matin et toi.

    Je pourrais recouvrir le blanc gourmand avec le noir pathos, laissé le gris envahir les jours, mais tu es au delà de cela, au delà de tout.

    J'ai connu cette route, ce soleil qui donne l'impression de cramer la gueule,mais rien avant ne m'avait mis dans cet état de manque total, regarde moi, j'en tremble.

    On passe une vie en se disant qu'on recommencera la prochaine en faisant mieux, si on y croit, mais comment pourrais je accepter de retourner dans l'attente de nos instants, si tu me crois. Tu es le mieux final.

    Si je me mets à nu comme ça et que je te dis que ça a toujours été toi, tu feras quoi?

    ...

    Les grilles s'ouvrent, le moteur s'arrête. J'ai un sourire au coin de ma face, je peux arrêter mon monologue et balancer mes lunettes de soleil au fond de ma caisse.

    Fondu au noir.

     

    Deathbeds de Bring me the horizon.

    "...the tides will bring me back to you."