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Errance - Page 32

  • You've got to Kill the Jazz

    Je ne serai jamais en phase avec le Jazz,

    je n'ai pour mesure que la démesure.

    Dans mon oreille ce son flottant qui mord mon tympan,

    point de festin posé sur la table, cette musique est instable.

     

    Si je dois me compromettre, rester singulier face à ces mets,

    laissez moi manger ma dose de notes, que je dénote.

    Je flirte avec vos stupidités, résolu dans l'absolu,

    et fort heureusement vos pensées me font gerber.

     

    J'ai décidé de choisir ce qui m'était agréable, adieu la vie passable,

    dans vos yeux fermés, je suis la différence altérant vos mornes existences.

    On ne peut enfermer ce qui ne veut l'être, et pousser au paraître,    

    abusé par vos dictats, j'exploserai ces chaines imbibées par vos haines.

     

    L'instant se meurt à la fin du présent.

    Charge la balle, rejoins moi dans la marge.

    Conjugue moi, regarde, tu me subjugue.

    L'arme pointée, ne laisse pointer tes larmes.

     

    Le Jazz se tait quand tu me tues, les belles choses reprennent place dans leurs portées.

    Les vertiges sont là, le capitaine a abandonné le navire.

    Le prestige m'est bien égale, tout mon corps chavire.

    Les phrases écrites ici livrent le fond de ma pensée.

     

    Vous pensiez me connaître, dans le fond?

     

    Tue le Jazz, mue en phase émue, je me tue. Silence.

     

     

     

     

  • Ce qui ronge ma peau

    Ceux qui rongent ma peau, ce sont ces cons, inconséquents.

    Ce qui ronge ma peau, ce sont tes mots tracés, ineffaçables.

     

    Ceux qui rongent ma peau, lasses de ma nonchalance,

    voient leurs sombres desseins traverser les vapeurs noctambules,

    éparpillés ils s'évadent, fuyant leurs géniteurs consanguins.

     

    Intouchable ma chair se voile,

    pénétrable pour toi elle devient toile.

    Prends la plume noire de nuit,

    l'heure est venue d'être redéfini.

     

    L'abandon n'est rien sans passion,

    célébrons la mort de la raison.

    Ma tête posée en tes creux,

    de tes murmures s’enivrent.

     

    Et si ce sale monde n'accepte mes écrits,

    alors c'est pour toi que je crie.

    Dans ton sommeil j'ai glissé, sans périr,

    ces mots interdits, que je ne pouvais tenir.


    Sans retenue, je baiserai le défendu,

    Les règles se dérèglent, tout devient tendu.

    Je m'écroulerais si un jour je n'étais rien,

    mais demain je meurs de rester tien.

     

     

  • Judas is dead?

    Les chœurs de glace sonnent pour la mort de Janvier

    Ma cathédrale chavire, je ne veux sortir de cet état, niais.

    Le cortège avance, silencieusement violent, séparant la foule

    Tel la fière proue du bateau déchirant la turbulente houle.

     

    Les vagues de glace viennent bleuir ma peau déjà rongée

    Le passé alcalin vient envahir mon espace cloisonné.

    Du bois s'élève ce râle de douleur dont je ne peux plus

    Mon frère, dans cette boîte je t'offre ton trône, déchu.

     

    Notre gémellité se meurt, le trou approche, sans fond, sans fin

    Ma langue, ce rasoir, vient couper le lien de notre destin.

    Dans mon être la place pour deux n'est plus, adieu

    Je ne veux plus que tu gouvernes mon enfer, nauséeux.

     

    Une ombre nouvelle tombe sur la peau de mon masque

    En mon cou la signature de celle qui me marque.

    Pauvre toi, tu termines avec tes lugubres certitudes

    Souffle le vent qui te porte vers ses dernières latitudes.

     

    Ne la regarde pas, ne l'imagine pas, je t'affronterai à nouveau

    Tu ne peux l'emporter, sur ton front la damnation a posé son sceau.

    Crève dans l'oubli, crève puis pourri. Meurs dans l'heure, meurs sans sauveur

    Les interdits aujourd'hui me sont permis, mon corps en dégueule de sueur.

     

    Tout se termine ainsi, rien n'était écrit, ne pousse pas autant de cris...

    Où est ta noble prestance? Laisse moi te trahir sans merci.

    Mon pied pousse ton linceul, je te laisse ma place de mort

    La vie m'attend dehors, tu ne voleras pas ce doux confort.

     

    Sur tes restes j'appose mon dernier baiser, il porte son nom

    Je tais mes rêves pour qu'ils s'élèvent, elle est rédemption.

     

    JUDAS