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Errance - Page 13

  • Jour 20

    Celui qui pisse face au vent.

    Ou "Quand t'es dans le désert, depuis trop longtemps".

    J'ai plus soif, j'ai plus faim. J'aimerais m'inventer un talent.

    J'écrirais, je parlerais, j'aurais cette prestance, je ferais semblant.

     

    La mécanique des actes appelle la réciprocité.

    Quand tu balances toutes tes forces dans le sens opposé.

    Mais que tu sais qu'il n'y aura personne à l'arrivée.

    Et que tu continues à tout donner.

     

    Je n'ai plus envie de me ressembler.

    D'être la couille en moins d'un acteur de boulard.

    D'être perdu dans cette fête abandonnée.

    Une piste de danse vide, en son centre un seul connard.

     

    Ça fait longtemps qu'il est trop tard.

    Que j'imagine un avenir où j'existe.

    Je suis tout déglingué, je n'ai plus de radar.

    Je ne sais même pas pourquoi je persiste.


    Et signe. Non. Et cygne ? Non.

    Le vilain petit canard.

    Je suis un tueur et je suis un clown.






    Desperado

    https://youtu.be/qHK3cCg8TOw

     

     

     

     

  • Jour 19

    On serait aussi bien sur Mars.

    J'essaie de respecter les consignes de sécurité, je fous mon masque, mes lunettes, mon bonnet, mes gants. À l'arrivée je ressemble à un cambrioleur, je ne suis pas sûr qu'ils me laisseront repartir avec mes courses. Ça fait 3 semaines que je n'ai pas dépassé le coin de ma rue. Je m'attends à voir les vestiges du monde passé. Un couple qui traverse, il est en short, elle aussi, ils me dévisagent. La voiture continue, j'ai chaud sous cette merde qui me couvre le nez et la bouche. Il y a du monde, des glands en trottinette, des glands à pied, des glands, que des glands. Il fait beau ? Pourquoi se priver. On m'a dit que c'était la guerre, je la cherche. Je me sens un peu con. Je recentre mon masque, je ne dois pas me toucher le visage. C'est nul d'être asthmatique. Parce qu'on a le droit d'avoir peur, comme les vieux, les pas parfaits.

    Je suis rentré, j'ai foutu mes fringues à laver. Je me sentais sale dedans, sale dehors. Sous la douche, je me suis dit que l'arbre à glands était gigantesque, sans fin, et que la paix était trop loin. J'ai eu un frisson de désespoir sous l'eau chaude. Je me suis séché et j'ai regardé dehors. Je ne sais pas quand je ressortirai et si je le ferai vivant.

     

     

    Might As Well Be On Mars

    https://youtu.be/kFfDAAuCymE

  • Jour 18

    Quand les fleurs fanent comme tes envies.

    C'est un long tunnel dont on ne voit pas la sortie, impossible de ne pas sentir le poids de la lassitude sur cette vieille carcasse. Prisonnier du même épisode de "La Quatrième Dimension" qui se répète en boucle, je cherche la fissure dans l'écran, le moyen de m'évader.

    J'écris ailleurs, pas comme ici. Je termine mes histoires. Ce n'est pas que ça a de l'importance, d'ailleurs si ça en avait, est-ce que je le dirais encore sur cette page.

    Arrive cet instant où tu te dis que tu dois changer le titre de ce "journal". On revient en arrière, on salue le "public". Merci, je ne demande pas de pièces. T'as rien pipé ? Moi non plus. Je suis fou ? Peut-être. De quoi, ça ne t'a pas fait rire ? Quel dommage. Je tenterai une approche plus chaotique. Je suis prévisible ? Qui ne l'est pas.

     

     

    Delete Forever

    https://youtu.be/gvzC8MmC850