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Errance - Page 45

  • Garden of cruelty

    Le néon rose fluo au dessus de la piste de danse s'éteind, il est 5H du matin dans la nuit. On essaye toujours de la tuer cette pauvre nuit,1H du matin,2H du mat... laisser la vivre et nous laisser dans la bouche un goût de crépuscule.

    Ma cravatte violette est maculée de sueur, je n'ose ouvrir mon gilet et ma chemise, de peur de sentir l'étreinte non chalante du mois de Novembre. Cette nuit je partirai sans dire au-revoir, je n'ai rien contre vous mais tout contre moi. Je me pose au volant quelques instant avant de repartir. Je me sens usé. Ces derniers mois je n'ai eu de cesse de me mentir et de mentir. Putain de tourbillon lancinant, j'essaye de sortir de ton emprise, mais c'est tellement bon parfois de s'abandonner au chaos...

    Sur la route, il y a ces flash ces instants de verité.

    Love faith and devotion.

    Il y a parfois des mots qui semblent loin, dont il ne reste même pas une ombre,leurs contours ont disparu dans un contexte brumeux. Je suis vaporeux.

    Ces mots n'ont aucune importance aujourd'hui. Cette nuit.

    The radio turns to static.Et...

    Le virus nous observe, nous empoisonne. Alors on se met en scéne dans des films qui n'auront jamais une grande valeur,mais on reste dans le ton de la comédie,il faut être drôle mais surtout il faut être chaotique. Ironique.

    On passe son temps à raconter, à étendre son malheur sur la toile, les murs des lamentations ont changé de nom, vie virtuelle oblige, nous parlerons d'msn, facebook... blogspirit. Tout se fait avec beaucoup moins de classe et d'élégance. Le mal vient toujours des autres,la défaite relationnelle est impossible,elle enléverait le côté humain du fil de la vie. C'est vrai, comment vivre sans la chaleur d'un être de compagnie? Comment vieillir sans mourir? On compte sur l'autre pour se souvenir. "Et si elle n'est pas là c'est impossible. Il ne restera plus rien de moi..."

    Un jour, nous inventerons le vaccin contre le manque avec un grand A. Je te rassure?

    Un jour, internet dégueulera de toutes les lamentations, de toutes les phrases de desespoir,ça sera noir. Je te l'assure!

    Une nuit on se rendra tous compte que l'on ne soigne le manque qu'avec le manque, toute nouvelle addiction étant bonne à prendre,je vous conseille d'être acro au choco.

    L'essentiel est toujours ailleurs. On le pense loin alors qu'il est à nos côtés, on le pense à nos côtés alors qu'il est loin.

    Analysez,hurlez,pleurez,attendez,rêvez.A la fin,une seule réalité?

    Je ne sais pas et à vrai dire j'en ai plus rien à foutre,c'est la seule solution.

    Sortez vos gommes, effacez qui vous voulez. Je ne peux changer, alors fuyez, je préfére garder la cire chaude de la derniére bougie, la poser côté coeur et vous regarder vous évaporer. Je ne dirai rien.

    La pitié est l'arme du faible.

    Maintenant si tu as soif de mensonge et de dépendance tu trouveras toujours un verre à boire.

    Quant à moi je préfére en cette nuit penser aux quelques moments de vérité que j'ai connu,je fais face et je m'avoue les choses dans un magnifique silence,je me dirai quelques confidences loin du tourbillon des dépendances.Je n'ai jamais rien dit finalement sur ces murs des lamentations,mais jugé j'ai été,quelle importance. Plus on parle moins on est entendu. Cet adage est utilisable avec toutes les vagues de sentiments en pleine tempête.

    Le froid revient toujours Nostalgique.

    Musique:

    Garden of cruelty par Vanity Beach

    Who is it par Michael Jackson

    Sunglasses at night par Corey Hart

    Lie to me par Chris Isaak

  • Hollow win

    Nous sommes à moins d'une semaine d'halloween. Tic tac,trick track,treat trash. J'ai couvert mes différentes pages d'un orange plus vraiment pure. Mais je ne l'ai jamais été... pure.

    J'ai finalement opté pour un choix de déguisement me correspondant,correspondant à cette année, à ces années. Un vent de folie. Je n'en ferai pas des tonnes,j'en ai trop fait en me mettant dans une mauvaise tragédie qui n'avait pas lieu d'être. La seule sentence est celle du silence,j'aurais du dire "merci pour tout et n'oublie jamais quel être merveilleux tu es, adieu.". Laisse le brouillard couvrir ma honte,j'irai pleurer dans tes feuilles mortes. J'ai voulu montrer le dos sombre de ma veste,mais en jetant un regard en arriére j'ai vu qu'il n'y avait personne.

    Il n'y plus aucun désir,juste un tourbillon,une perte de raison et de repéres. Reste droit, non ne tombe pas, ne tombe jamais.

    Je plongerai les mains qui caressent les cordes de ma vie dans la terre noire d'aujourd'hui. Je sortirai une belle,grosse, citrouille. J'y graverai le sourire que tu as emporté. Je ne t'en voudrai jamais pour cela.Non. C'est mieux ainsi. Abandon,trahison...douce folie. Je regarderai mes mains couvertes de terre en me disant que je n'ai pas voulu réveiller les morts. Ainsi va la vie. Se souvenir des derniers mois, des derniéres années en ces temps sans instants. Je me laisse juste ce droit avant d'exploser, de me retrouver pour une fois dans l'année. Je graverai un sourire dans ma chaire pour vous dire que je suis heureux. Vraiment.

    Je serai un épouvantail qui fixe un horizon vide de ses yeux d'onyx.

    Je serai un clown qui fait du base-ball avec sa jambe de bois.

    Je serai démon,poison.

    Je serai.

    Une aiguille dans le vide.

    Une comptine pop diabolique qui ferait faire une ronde au pape.

    Une heure de rêve pour que l'on se perde dans les bois avec pour seule lueur:

    Une belle et grosse citrouille dont le coeur est incandescent.

    Je vous souhaite à toutes et à tous pour la fin de cette semaine un joyeux halloween.

    This is halloween by Jack Skellington and his band:

    http://www.youtube.com/watch?v=xpvdAJYvofI

     

  • Tu ne sauras jamais...

    "....

     

    ...You'll never know

    I'm a snake,your words slide on my skin. Especially when i'm drunk.

    Il n'y a jamais eu que les shootings stars pour venir me toucher...

    Tu n'es pas une shooting star, les mensonges posées sur tes lévres pourraient être un poison, mais je suis mort. Froid. My hands are cold as my heart. La faute à... Personne. C'est la vida. Ici c'est le désert, tu pensais jouer avec moi,mais je connais ces lieux. Tu pensais que je parlerais mais je n'ai rien à te dire.

    Je marche depuis des mois, des années, des siécles, je laisse glisser mes écailles sur les grains de sable. Tu n'étais pas rien à mes yeux,non tu ne l'étais pas... Tu existais entre mes larmes et mes sourires.Tu étais mon amie. Tu as déjà vu une larme couler le long d'une dune? L'enfer devient encore plus sombre.

    Je ne sais pas si je suis totalement fou,mais je sais qu'il vaut mieux être loin de moi.

    L'amour c'est un flingue que l'on ne charge qu'a de rares occasions,je ne sais pas combien il me reste de munitions,peu m'importe,je ne t'ai jamais visé,je ne me suis pas trompé de personne ni de prénom,j'ai juste sorti mon jeu de cartes et tu as voulu jouer avec moi. Tu connaissais les régles...

    "You know i'm a gambler..." Je ne veux rien, je n'attends rien de personne. Je m'y suis habitué,et quand il y a un feu, je danse au milieu des flammes.

    Tu as tout le bonheur du monde...tout est devant toi... Mais je ne suis pas à toi, je ne le serai jamais. Je ne fait que prendre des petits moments de vie, like a fix...

    Ainsi va la non-vie. Je n'irai pas en prison, plutôt la mort.

    I've got a joker smile,an evil grin,a lovely style.

    Alors tu peux voir en moi un symbole de déchéance et de corruption,ne voir que le mal,je ne serais pas là aujourd'hui si j'étais un ange.

    Mais n'oublie pas à l'heure ou tu m'envoies des codes dans tes messages nauséabonds...

    Je ne suis jamais venu à toi.

    Ces derniers jours dans le desert,je suis retourné dans des sentiers que j'avais visité,j'ai remarqué un truc qui brillait par terre, il y avait un prénom sur une de mes balles par terre,le même que le tien...mais elle ne t'était pas destinée,tu n'étais pas la cible.La balle était presque encore chaude,elle m'en aurait brulé la paume,les souvenirs sont remontés,des souvenirs que je ne veux plus oublier...c'était peut être la derniére munition, je ne sais pas...Toute la beauté de la vie réside dans ce mystére,dans mon colt d'argent collé à mon rein,dans la nuit qui va bientôt tomber et me geler les os,je ne sais pas si demain je serai encore là mais je veux juste que tu saches...

    Je ne tire jamais sur un(e) ami(e)... "

    - Extrait tiré du journal intime de Christian "the arrogant" Wesson. 1789. Flagstaff Arizona.USA. -