Juste le temps d'un regard pour se dire que la neige ne tiendra pas longtemps sur les branches, c'est ainsi. Qu'est ce qui est solide en ce moment? Que reste-t'il? Toujours le même putain de goût de sang en janvier. Je me serais battu pour ça, je comprendrais, ça pourrait en valoir la peine... mais non je n'ai rien fait,et pourtant c'était déjà trop.

Les empreintes sur la neige ne se toucheront jamais plus, comme nos corps. Quand le soleil reviendra il me restera ces images,et tout le reste aura disparu, je serai redevenu invisible pour toi comme pour les autres.

On passe son temps à chasser les fantômes,pour un jour en devenir un.

On passe son temps à écouter,construire un refuge pour aider,mais on est les premiers oubliés,c'est ainsi. Les seuls vainqueurs ce sont les hyénes qui baveront sur toutes les chaires comestibles vivantes ou mortes. Elles sont nombreuses et j'en suis fatigué. Fatigué de tout...

Ne cherchez pas à suivre les traces de sang dans la neige, vous ne me trouverez plus dans ma fuite... Je ne pourrai plus jamais courir, mais j'ai appris à dompter le silence, à caresser la solitude, elles me porteront sur leur dos, je suis déjà loin.

24H aprés..

Pas d'abri,j'ai le visage qui me brûle,les idées de fuite sont mortes pour le moment. Je n'affronterai ni la neige, ni le froid, ni le vent. Juste mes pensées.

Plus les choses changent,plus elles restent les mêmes. On se dit plus jamais.. et on refait les mêmes erreurs. Il faut affronter l'autre, courber l'échine,vivre dans le mensonge, se cacher. Et remettre les masques, toujours les mêmes masques sans couleur.Sans saveur.

Si je parle, tu pars, et si tu pars, je parlerai encore..je devrais déjà me taire.Tu ne parleras pas, tu ne diras rien,tu laisseras ces silences dans nos discussions. Chaque cicatrice sur mon visage est un de ses silences. Ma main caresse mon masque...

J'ai écouté les râles du vent dans la nuit,durant des heures,"moi" est devenu invisible face à la compassion du "toi",il n'y a pas de porte de sortie pour le "toi" et le "moi", juste un panneau qui clignote sur une porte  pour "moi", il y est écrit: "oubli".

Derriére je reprendrai le chemin qui m'avait mené ici, un chemin qui n'est pas pas pavé de bonnes intentions,ce n'est plus la route de la rédemption mais celle de la débauche, tu n'as même pas compris. Mais je ne t'oublierai pas,comment oublier la beauté....

Guano Apes- Living in a lie.

 http://www.youtube.com/watch?v=AyBW0YEX_8A

Les chiffres tournent et dansent. Plus rien ne sera neuf,la fin de l'innocence? Un dernier malaise au bord de la falaise?

Est-ce que tout est dit?Non. Mais tout sera dix. Nous quitterons un moment "l'impairefection". Peut-être.

Stop.

Remontons les aiguilles des pendules...

Tout a fonctionné par 2 pour moi sur ces 10 années. Et vous?

I have loved twice, et c'était magique. Je ne l'oublierai jamais.

I have played twice. Un groupe d'espoir, un groupe pour le crépuscule. Un duo génial...magique.

Il y a eu de grands moments et de grandes peines, j'ai souvent été incompris, j'ai souvent mal appris. Les adieux ont souvent été déchirant.

J'ai disparu,on m'a parfois oublié, il a fallu l'accepter.

J'ai aussi compris...

Compris que l'on ne pouvait aimer la douleur,la provoquer, même si elle nous fait nous sentir vivre. J'en suis desolé. J'ai souvent joué avec la flamme,et à ce jeu,on termine toujours seul.

Compris que l'on devait prendre tous les moments de vie sans toujours se poser de questions, la débauche est une pierre tombale que l'on posera dans un cimetiére de regrets. J'ai fini cette décennie en roue libre. C'est ainsi.

Je serai peut être seul pour compter les derniéres secondes,je ne sais pas,je m'en fout, ça n'a plus vraiment d'importance, j'aurai un sourire sur le visage.

Merci pour ces 10 années...

Je garderai les saveurs de peau, les caresses dans les cheveux, les battements de mon coeur,les gouttes de sueur les soirs de concert, le gout de la biére d'aprés, les adieux sur le quai de la gare ou contre ma voiture, la route la nuit, la route au petit matin,la route... Les rires des enfants,les rires,les bouteilles de tequilla,la bataille pour marcher, mes ami(e)s, mes rêves...

Merci...

Meilleurs voeux à vous pour 2010.

.Fin de cycle.

Ne pas recycler.

La premiére piqure fut celle du froid sur ma peau, j'arrivais à peine à ouvrir ma bouche...de peur que mes poumons aspirent cette derniére bouffée d'air... fatale,glaciale. Je n'ai pas eu à attendre, la deuxiéme piqure fut celle de la fin de cycle.

"L'être humain en période de crise, de fin de monde saura aider son prochain",mensonge.

J'ai vu des pseudos-hommes romprent les codes qu'ils avaient établis. Le virus est dans l'air,il n'y plus de races, de respect. Ils piétineront les handicapés, les femmes et les enfants... Oui j'ai vu un espoir mourir cet aprés midi.

Mais nous arriverons tous au même résultat. La derniére piqure. Celle qui est sensée nous sauver, nous protéger. Elle s'est enfoncée en un instant dans ma peau et ce soir je n'ai que la fiévre. Perte de raison pour la fin de saison?

Demain il y aura quoi? Une mer de sable à ma porte dans laquelle j'irai me jeter? Comment trouver sa route entre ses dunes?

Plus d'être humain aprés cette fin de cycle?

La confiance est morte, je ne répondrai plus qu'à des actes programmés? Y-a-t'il de grandes pertes à craindre?

J'ai encore mes certitudes sur qui je suis,sur ce qui fait battre mon être quand je suis en plein milieu de la débauche et du chaos. Mais vous?

Etes vous prêt pour...

La fin d'une décennie?

Sortez vos rames, vous allez affronter la mer de sable.