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Errance - Page 47

  • don't mean anything.

    Une autre mer de sable.

    Je me léve lorsque le soleil est à son nirvana,c'est comme ça que j'aime débuter ma journée. Mes draps sont encore trempés par ma sueur,les odeurs de fumée,de chaire,d'alcool,s'entremêlent. Je tourne un peu. Aujourd'hui j'arrête de boire. J'arrête de boire du sirop au réglisse,c'est vraiment trop dégueulasse.

    J'ai décidé de bien m'habiller,chaque jour est un enterrement et mérite sa chemise noire.Je galére pour rentrer dans mon jean's,je galére pour mettre mes bottes,j'adore faire claquer les talons sur les carrelages des grandes surfaces,je devrais peut être arrêter d'essayer de me faire remarquer. Mais ça me fait rire...

    Aujourd'hui je vais enterrer quoi... la confiance? Bah...ça serait une redif du genre la petite maison dans la prairie,non...?

    Trust no one.

    "Je vous plongerai dans un silence aussi profond que le bleu de ce ciel d'été."

    Hier on a vu un fantôme marcher dans la rue,serpenter entre les ombres à quelques métres d'ici. J'ai fait hurler ma 6 cordes,le son se cognait entre les murs de la cité désanchantée,je voulais lui dire que j'étais encore en vie, sans envie, je dois l'admettre,instant pathétique. Croire en son existence... me dire que je l'avais connu, les autres l'ont bien vu, pourquoi pas moi? Je ne crois plus assez?

    Sentence de silence. Défiance.

    Un démon perdu au milieu de la mer de sable,sa bouteille de tequila vide à en pleurer,sa tête se met à tourbillonner. Il ne sait plus ça fait combien de temps qu'il n'a pas vu l'eau de la mer,alors il l'imagine,ses yeux sont perdus entre les dunes.  Combien de temps peut on lui accorder avant de perdre la raison?

    Il n'y a aucune signification à cette énigme.

    Il faut boire pour ne plus croire, ne plus voir.

    Walk.

    La vie commence quand la lumiére du jour ou de la nuit (c'est au choix) vient t'exploser le peu de neurones qu'il te reste. Il faut tout prendre avec la sourire. Moi je n'ai en général qu'une seule envie, chercher mon masque pour couvrir mon visage,non je ne veux plus être vu.

    Le charisme ne se situe jamais dans la gentillesse. Les gens braves font de parfaits idiots du village.

    Autant être inexistant, prendre chaque moment comme il se présente, voler des instants de plaisir,s'ennivrer jusqu'à en crever. Je laisse le bien et le mal aux débutants,il y a quelquechose au delà: Le chaos. Je le sais depuis peu...

    Le risque est de se faire détester...

    Prendre la fuite c'est peut être éviter de faire souffrir ceux à qui l'on tient. Se taire c'est aussi cela. Sometimes...

    J'ai quasiment toujours dit ce que j'avais à dire, je vous conseille de faire de même.

    Quelle est l'éspérance de vie d'une torche humaine?

    Peu importe...

    Peu m'emporte.

    Plus rien n'a d'importance. Il n'y a que du sable,des fantômes,une bouteille vide, je vais marcher vers l'horizon. Peut être que j'y trouverai la raison.Ce dernier moi(s) je me suis accordé des instants de vie que j'ai volé à droite et à gauche, cela ne signifie rien,il n'y a aucun lendemain,je n'irai peut être pas bien loin. Mais je m'en fout... tellement. Plus personne ne pourra m'arrêter, la haine ne pourra m'emprisonner, le mépris ne pourra m'empoisonner. Je suis.

    http://www.youtube.com/watch?v=EzFfS4rQPIA

    Hardcore superstar- Innocent boy.

    Mes rêves sont composés d'une visage ou deux que je ne pourrai oublier, je ne le veux pas. Mais je me dois d'être et de paraitre. Alors laissez moi jouer.

    Les choses changent, la roue tourne, il ne faut jamais s'enfermer dans un rôle, être insaisissable...telle est la régle.

    Je ne suis pas mort.

  • The freak show

    /the "dope" show.

    16H tapante,un soleil de plomb sur mes épaules. Je Baisse mes lunettes,les verres sont généreux. Je m'installe derriére le volant, je ne sais pas où je vais,je ne sais pas quel jour nous sommes, Jeudi...vendredi...vendrejeu. Je roule...

    Aujourd'hui je suis fatigué,claqué...usé. Mais le goût de la fuite est toujours grisant. Je sais que je n'irai pas bien loin,tôt ou tard je me ferai remarquer et ça sera retour à la case départ sans passer par la banque.Route. Ne regarde pas autour. Tu es normal,tout va bien, on ne t'a pas vu.

    Mes bras me font terriblement mal, mes jambes aussi. Je dois rouler. C'est mon road movie.

    Sorti de ma cage j'ai enlevé mon masque de tissu, en général je ne l'enléve qu'à de rares exceptions,lorsque il faut faire un peu d'argent le directeur du cirque me demande de me montrer sous mon vrai jour. Au début je souffrais... Mais j'ai appris à encaisser. Monstrueux,j'ai entendu ce mot quelques fois,ça m'arrange, j'aime pas la pitié,je préfére qu'on me déteste. Les animaux sont parfois mieux traités que les hommes.

    Avec les quelques piéces qu'on me lâche j'achéte aux autres un échappatoire au meilleur prix,mais aujourd'hui je voulais être clair,juste pour voir quel effet ça fait. Je voulais partir,oublier ce que je suis. Biensûre j'ai joué la comédie,je sais si bien le faire, "approche betty j'ai un truc à te demander..." une cruche vide contre la tête d'une cruche,ça sonne toujours creux. Une clé,une petite liberté,ça fait du bien de prendre l'air,il fait chaud...si chaud. J'avais oublié à quel point le soleil pouvait nous crâmer,je me sens comme une glace italienne parfum vanille fraise, qu'un gosse aurait fait tomber par terre. Je fonds putain...

    La voiture du boss est sur le côté, le moteur allumé,il parle avec l'homme ours. Qu'ils aillent au diable,qu'ils viennent à moi...je suis déjà loin. Je mets la musique,le volume doit être infernal, à m'en faire saigner les tympans.

    Il ne faut pas penser, ne jamais penser, les faibles pensent, les abrutis dirigent ce monde.

    J'ai oublié d'où je viens après tant d'années,j'allais de ville en ville sans jamais voir aucun habitant,aucune maison,il n'y a jamais eu qu'un décor pour moi,celui de ma cage,qu'une seule saveur,celle de ma couverture en laine,le son d'un piano martéle mon cerveau,voilà ce que je sais d'hier. Je ne ménerai pas l'enquête,le passé meurt aux lueurs d'aujourd'hui, demain n'existe pas... j'ai du lire ça quelquepart.

    Pourquoi la fuite, un "monstrueux" de trop? Peut être.

    Je n'ai jamais réussi à me faire comprendre,à défaut d'être entendu j'arrivais juste à faire peur. J'hurlais sur les spectateurs qui avaient un peu de compassion pour ce que je suis. Non il ne faut pas s'attacher à moi,j'ai assez de chaînes comme ça. D'ailleurs où sont elles?

    Je roule... depuis...une dizaine de minutes. Je me suis perdu dans mes pensées..il fallait pas...

    Je vois une petite fille qui sort d'une boutique,elle me pointe du doigt,me fait un sourire,je ne comprends pas... comme si elle m'indiquait...

    Le réservoir est dans le rouge.

    Je crois que je vais rentrer,demain il y a une autre fête, parfois j'aime bien les odeurs de barbe à papa et de pomme d'amour qui arrivent jusqu'à ma cage, et parfois la femme serpent vient jouer aux cartes avec moi. Je suis un mauvais perdant. 

    De toute façon je ne trouverai rien aujourd'hui,ni cette nuit. Peut être une autre fois...

    Je suis fatigué,lasse des "un monstre que personne ne pourra "apprécier",aujourd'hui ou demain", je n'ai jamais rien demandé à personne,j'ai même arrêté de parler,de chanter,de bouger,de danser,c'est sûre c'est vendeur de me lancer ce genre de phrases,à cent contre un. J'accorde toujours un peu d'innocence aux autres...je devrais pas être aussi gentil. Je dois pas oublier ce que je suis,et après ça fait toujours mal,quand on vient me chercher alors que je dors.

    J'ai  fait un sourire ou deux dans ma carriére,à de jolies filles, être un monstre ce n'est pas forcément être bête. Two shots to the head.

    Je rentre dans ma maison qui bouge, sans fenêtres, sans espoirs. Je n'ai plus envie de sourire.

    Je vais être ce qu'on attend de moi finalement,"un monstre"...

    Il est l'heure de la monstrueuse parade.

    Emily Jane white - Two shots to the head:

    http://www.youtube.com/watch?v=fX0Y74_xIMA

     

     

     

  • .

    Le marteau de bois frappa 3 fois.

    Jugement sans appel.

    Comment ne pas s'y attendre...j'avais tous les indices en main. Je ne suis pas quelqu'un de bien,tôt ou tard mon masque tomberait. Quand le juge m'a pointé du doigt,je l'ai regardé et je crois que quelquepart ça m'a fait rire. J4ck, t'en reprend pour un tour, ouais..."oh yeah".Mais je savais quoi faire cette fois.

    C'est le dernier jour de Juillet. J'ai écrit de nombreuses pages de mon book of chaos depuis le verdict. C'est la premiére nuit où je me pose...

    Ne faire confiance en personne. C'est la donne. Je suis contre le mur du couloir,j'admire sa longueur, je vois les barreaux aux fenêtres. Ici ou ailleurs,quelle différence pour moi. Je préfére boire que croire.

    .Mechanical animal.

    On a toujours une facilité déconcertante à me ranger dans une case. Et là pour le coup c'est bien joué. Bravo. Je suis d'une nature assez reservée, je dois l'avouer, mon charisme n'étouffe pas les autres. Quand j'apprécie une personne j'ai toujours eu tendance à la jouer tranquille,douce,quelques fois je tappe à côté, un vieux goût au fond de la bouche,je ne suis pas vraiment moi même. Mais peu importe,quand on tient à une personne on lui pardonne...

    AH AH AH

    Laissons le charisme exploser,si je devenais...

    Testeur de masques. Un dés à 100 faces. Un motherfuckin' bastard.

    J'ai fait une erreur,des erreurs, des centaines...

    .Non. Aucune erreur.

    Je ne sais pas, je ne sais plus...

    Sometimes i'm so fucking lost.

    Sometimes i'm so fucking hot.

    J'entends les autres détenus tapper contre les murs des cellules. Hurler à en perdre la tête. Ils se sentent seuls. Pourtant la mauvaise compagnie est toujours facile à trouver, pas forcément de qualité,mais j'ai vu des personnes tout oublier pour un dollar.

    Je suis presque clean. Je laisse la haine névrotique aux autres. Tout est de ma faute,et cette nuit ça me fait rire.

    Je suis silence. On m'oublie en 2 secondes.

    Je ne sais pas ce qu'il y a au bout du couloir,et je m'en fout en fait. Je sais pas ce que je fais ici,j'ai bien rempli mon rôle de saint bernard pendant des années pour des dizaines de personnes.

    Peut être que j'ai fait quelquechose de grave. Mais le chaos efface pas mal de choses,ça m'est arrivé d'oublier le jour de la semaine dans lequel je me perdais.

    Oui je change,je reprends mon programme éléctoral. Ne pas regarder loin. Non ça sert à rien. Je sers à rien. Je ne suis rien. Autant se le dire avant de reprendre la guitare et de chanter, il parait qu'on a le droit d'en jouer ici,ça reviendra. Pas le coeur à ça.

    Je sais qu'à la sortie du couloir,je reprendrai rien à zéro. Cette fois c'était le casse du siécle,je sais pas où j'ai merdé... Mais il y aura toujours ce sentiment en moi.

    3 fois. 3 coups.

    Pas une larme, non.

    Il y a un océan de visages. Et je suis seul au milieu.

    A la sortie je reprendrai ma route désertique,je repenserai à ce "casse du siécle". Je pense que je vais me ranger,je suis trop vieux. C'était beau,presque magnifique... J'ai un vieux billet de ce braquage à l'ancienne au fond de ma poche, ils ne m'ont pas fouillé à l'entrée,je pense que c'est le dernier truc qui m'accompagnera dans mon cercueil,qu'on me l'aggraphe au coeur.J'ai même rangé ma lame de rasoir, je ne couperai pas ce billet pour le brûler.

    Je contemple le vide,le silence. Les autres se taisent, peut être qu'on les a crâmé au bout du couloir. Je m'en fout. Je sais plus écrire et l'encre commence à manquer. Il n'y a personne pour moi cette nuit. Je deteste ce couloir.

    Je n'ai jamais manqué de rien, je suis un putain de riche... ouais ça me fait rire. La vie n'est faite que de jugements. Sans chercher à comprendre on vous juge. Non,aucune richesse n'a d'importance. Tout est fait pour être crâmé. Je ne suis pas riche,non. Je brule,oui.

    Cette nuit là, j'ai tracé un trait. Y avait une vieille paille verte à la cantine,j'ai aspiré chaque poussiére de cette ligne avec. Je brule,oui. Quand la vie perd sa raison en se noyant dans l'absurde,il vaut mieux s'évader. C'était ma premiére nuit ici...

    Je ne les compte plus depuis.

    Je regarde une derniére fois ce billet avant de m'étaler.

    Je veux plus rêver. Si je devais prier un dieu cette nuit, ça serait celui du non rêve. Il fait un peu froid , j'espére m'endormir assez rapidement. Il n'y aura plus de chaleur pour moi. J'ai du faire quelquechose de grave, mais je ne comprends pas, je n'ai qu'un billet...

    Chaque jour sera le dernier de mes jours sur terre. Demain est un mensonge déjà découvert, mort, que je piétinerai le long de la route désertique qui m'attend à ma sortie.

    Quel programme...

    fuck.