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Errance - Page 7

  • Jour 38

    À ces vieilles branches que l'on coupe.

     

    Peu importe les longueurs de tes racines,

    Il n'y a plus rien en toi qui les fascine,

    Nageant dans ta poussière tu t'obstines,

    Mais tu sais que la fin sera assassine.

     

    Tu luttes à t'en faire péter le cœur,

    Sur ton corps se croisent les sillons de sueur,

    Noyé, tu ne cherches plus la présence d'un sauveur,

    Derrière ton écorce la sève a cette sombre couleur.

     

    Sous les vents anciens tu te plies,

    Les mots portés par la bise ne sont qu'hypocrisie,

    Ces terres lointaines d'affections sont devenues celles du mépris,

    Et pourtant tu écoutes encore la complainte de la nostalgie.

     

    On ne te voit plus dans ta posture figée,

    Ce monde est celui des égocentrismes exacerbés,

    On doit couper ce qui parait sans futilité,

    Tu sens l'entaille le long de ton tronc, ils veulent t'oublier.

     

    Tu résistes, tu persistes, avec ton regard de bois tu insistes. Pourquoi tuer ce qui existe ?
    Tu n'es pas l'erreur, l'horreur, enchaîné à la place du menteur. Ce n'est pas ton heure.

    Regarde les civilisations tomber.

     

     

     

    Dreamworld

    https://youtu.be/OcKcjpSWmm0

     

     

     

  • Jour 37

    La valse des incertitudes.

    J'aimerais pouvoir dormir, naturellement, c'est un combat. Fermer les yeux, ne pas avoir sommeil, entendre les oiseaux dehors qui me narguent, ne pas penser au soleil, puis ne plus voir que lui. Si je regarde le réveil je sais que ma tentative est vouée à l'échec. Je ne veux pas être lâche alors je me persuade que je l'on peut vivre sans se reposer. J'ai mal à la tête, ça me dévore, pas comme quand tu es défoncé et que tu finis par avoir des fourmis jusqu'aux orteils, non c'est bien plus naze, étourdissant mais sans mettre k.o. Ça défile, les diodes se transforment en chiffres, il y a des bruits, des gens qui vivent, rien à faire, je grignote des miettes. Je vire les draps, je traverse les saisons, j'ai froid, ça serait con de tomber malade, ce n'est pas le bon moment. Arrête de cogiter.

    Un jour de plus à tenir, je m'épuise dans mes règles que je me suis fixé, il parait qu'il faut suer, c'est le cas. Et si je craque ?

     

     

    6:42

    https://youtu.be/L2_hFIMsIB4

  • Jour 36

    Bullshit Artist.

    On oublie ma recette à la con d'hier, je me sens d'humeur bipolaire, comme le chat de Schrödinger, moitié vivant, moitié mort, mais complètement à côté de mes pompes. C'est toujours mieux d'avoir l'impression de construire quelque chose sur le temps perdu. On va essayer de se concentrer, est-ce qu'il y a un truc susceptible de fonctionner cette année ? Je t'avouerai que je m'égare un peu et je que je vénère plus les dieux pizza, tequila, playa (entre autres...) que ceux qui sont censés apporter bonheur et réussite.

    Je suis la dernière personne sur laquelle je miserais un kopeck troué. Je suis aussi opérationnel qu'une usine nucléaire en Ukraine, je produis de la merde radioactive en quantités astronomiques. Un désastre. Si je regarde la partie vide du miroir (ce que c'est prétentieux de la nommer ainsi parce que l'on n'y figure pas), celle qui symbolise le passé, je me rends compte que ça a toujours été comme ça. Il fallait cette période brumeuse pour que ça revienne me hanter. Comment est-ce que l'on peut autant se planter ? Sérieusement ? On te place sur des rails, ce n'est pas compliqué à suivre, mais non, il faut faire n'importe quoi. Le train n'arrive pas à destination et je me sens comme un con sur le quai à me demander pourquoi. J'aimerais me dire que je fais exprès. C'est une sorte de faille, de déchirure. Ce 36éme (je déteste ce nombre) jour valait bien cette confession moisie (éternel incompris que je suis).

    Les gens continuent de tomber, on va faire semblant de s'imaginer que ça peut vite s'arranger. Qu'est-ce qu'une vie ? Un voyage enfermé dans un wagon qui ne sait pas où il va.



     

    1-800 Suicide

    https://youtu.be/zxFYhG7VprY