Je suis translucide,inexistant,inconsistant.Je ne consiste en rien et pourtant j'insiste.

La nuit j'invente des maux.Quand je pense atteindre l'état d'abandon et que je plonge dans le coton,alors...

Je me retourne,côté droit,côté gauche,pile ou face,il n'y a personne à ennuyer. Je cours un marathon avec des jambes de plomb. Je cours après cette put... de fatigue.

Les diodes rouges de mon réveil m'arrache le regard.Il est à la même heure qu'hier à la même heure,et tout cela à la minute près. Je deviens fou, mes yeux se baignent dans le flou,rouge,digital.

Je laisse tomber mon bras du lit,je ramasse un peu d'eau,j'ai chaud.

Je bois.

J'ai froid,mais il n'y a personne à ennuyer,contre qui glisser. Je cours au fond,il parait qu'on y est moins con. Sous l'édredon.

J'ai faim.

De rien,merci.Je prendrai grand soin de laisser quelques miettes au passage pour retrouver mon chemin au cas d'une envie d'encas.Merci Paul Anka.

Je deviens fou.

Je respire,l'air siffle.

Je suis toujours aussi fou.

Arrête de penser. Mets tes noirs habits de la nuit et dors mon ami.

Je tends les bras,tu n'es plus là,ça fait mal...aux bras.

Je pense,il ne faut pas.

Je dois dormir,mais je ne peux pas.

J'ai compté les moutons,puis je les ai brûlé. Enfin on s'est réconcilié,ils vivent depuis dans ma moquette,ils mangent chaque nuit autour de Paul Anka,pardon,de mon encas.

J'ai compté les étoiles mais elles ont filés.

J'ai filé des collants mais il ne s'est rien passé.

J'ai pensé au passé mais à quoi bon?

Parfois la peur me saisit,quand je pense à l'après infini...vous ne vous êtes jamais demandé ce qu'il y a après l'univers? La croyance?

Peut-être.

Le jour est déjà-là. Je suis translucide...le soleil me traverse.Je veux fuire.Je tourne en rond dans les quatres coins du matelas,tel l'aventurier du ressort cassé. Je suis fatigué.

J'ouvre les yeux,j'ai déjà oublié. Est-ce que j'ai dormi?

Insomnie infini de la nuit,je te dis...

Approchez,approchez!

Come on,it's time. Il ne reste qu'une seule place... sur la seule place existante,un unique...magnifique fauteuil au premier rang,attendant sagement que des habits viennent en retirer la poussiére.

Ce soir la bête se saignera aux 4 veines pour... toi. Elle n'aura d'yeux que pour toi et toi encore. Elle récitera ses magnifiques répliques,ce sera un moment unique.Il n'y aura qu'une seule représentation loin des horizons tragiques.

Approche,approche!

Oublie ta fierté et regarde moi dans les yeux au moment où je te ferai face. Ce spectacle a toujours dû continuer même sans toi,alors ne baisse pas ton regard,tu as payé pour être là,je ne rembourse pas. Et si tu as peur alors il n'y a plus rien à faire,non, plus aucun souvenir qui puisse me rendre fier.

Tu es encore là...alors que le rideau se léve!

Acte .X.

Les arbres autour de moi ne sont qu'êtres décharnés,le vent les a usé,il s'est insinué dans les pensées,il a saigné la saine sève obligeant les racines à se nourir du seul sol sableux qui s'offrait à elles.

Ils vassillent,basculent entre l'insoucience et le néant,l'inconsistence et le géant. Ils ne peuplent plus ses lieux, ils les hantent.

L'amertume est le fruit de la rancune,c'est un met que je ne savourerai jamais. J'avancerai le ventre vide,l'esprit livide au coeur de cette ancienne forêt.

Le monde tourne en rond dans sa propre sphére. Ici tout est plat, j'inexiste dans un lieu inexistant. La folie ronge mes sens,ma seule orientation est celle que désigne la pointe de mon ombre. Alors j'avance...

Demain,novembre déjà. Mais de quelle année? Peux tu le dire?

"au milieu de cet acte je poserai un genou à terre,je prendrai une poignée de sable que je jetterai au vent,je te regarderai puis je glisserai ma capuche pour dissimuler ma face en son ombre."

Que reste t'il en ce monde? En quoi croire? Si je crie tu plies, et si je prie?

J'ai appris mes leçons de con au long de ces années. J'ai encaissé sans demander à être payé. J'ai marché pour vivre. Mais toi? Qu'es tu devenue? Où es tu? T'éffondres tu encore sous le poids de tes déguisements? Ce soir, je ne serai pas l'amant impatient de savourer sa vengeance,c'est ce que tu penses.

Je sens ta peur,je l'entends glisser le long de ta peau.Cesse de trembler,l'être humain a pour passion de brûler l'idole qu'il pensait avoir aimé. Je ne suis plus humain.Je ne suis plus rien.

Je sais que parfois tu viens en ce lieu,guidée par tes souvenirs.Ce soir je suis là pour les nourrir.Tu m'as appellé.

Que reste t'il de ces années en moi,des heurts? De longues minutes de silence,des secondes d'innocence... pour rien au monde je ne veux oublier...

J'ai tourné plus de pages que je n'en ai écrit,j'ai toujours eu dans l'idée d'avancer. Sous ma capuche je ne suis pas là pour moi,mais pour toi,pour ces deux personnes qui dansaient autour du feu. Le dieu de la raison aura su imprégné la fatalité d'une odeur d'impossible, rendant ce ballet grotesque,impudique.Nous nous sommes échoués.

Je dois me relever et partir,c'est la fin de l'acte,la fin de cette représentation,je ne veux qu'une chose... me cacher,je ne veux plus parler,je l'ai trop fait.

It's spookshow baby. Le spectacle doit continuer,je dois partir,ailleurs,dans quelques jours c'est halloween,ce soir j'ai joué dans le noir pour toi,à toi de voir,suis je encore un monstre?

 Happy Halloween

.X.

The longest year - Katatonia

http://www.youtube.com/watch?v=mhs-DSuUpYA

Sold heart - Katatonia

http://www.youtube.com/watch?v=9RiBAe1hgzs

Finalement on peut passer des heures et jours à attendre,à se poser tel un leurre au bout de l'hameçon mais la fatalité ne viendra jamais nous chercher. Il ne se passera rien.

Je suis tombé par terre c'est la faute à.... personne. J'ai attendu jusqu'à avoir l'empreinte des touches du piano imprimé sur mon visage et je me suis écroulé. C'est con.

Alors,j'ai repris les escaliers torturés qui menaient à ma chambre,alors,j'ai poussé la lourde porte,alors,c'était toujours autant le même bordel organisé,le lit n'était pas refait,alors?

On s'amuse à refaire ce que l'on voudrait défaire?

Alors,alors,alors,le miroir qui hier m'effrayait n'éclairait plus que mon regard couleur crépuscule.Je ne peux plus changer.Je ne serai jamais à toi,ni à elle,ni aux autres. Je ne laisserai pas mon corps se décharner ici,je partirai,lame de rasoir sur le coeur,je graverai sur la chaire liberté,la mort du paraitre...la mort de l'être.

Le temps n'est plus,le pire c'est hier,l'avenir n'existe pas.

Le ciel est rouge,le soleil est vert. Il est l'heure. Le monde tourne en rond jusqu'à en devenir invisible,les âmes sont translucides.Je pense pouvoir les traverser sans être touché. Je serai rentré pour l'heure du coucher. Ne m'attendez pas. En chemin je dois encore faire une priére pour le mort que j'ai été.

Je n'ai jamais su être à la hauteur de vos bassesses. Mais tout va bien,je suis beau d'être monstrueux.Je ne suis plus rien mais c'est déjà beaucoup... tu veux être tout et connaitre demain?Quelle peine...laisse moi l'innocence de l'inconnu(e).Je rêve encore.

Je reviens,j'apprécierai vos silences,alors fermez la.

L'imperfection est belle,elle n'a pas de repéres,elle pousse sur la lie de la pureté. Elle rend unique et transfigure l'anecdotique. Toi et toi et vous et moi et nous...

Ne plus baisser les yeux...

Nous sommes le crépuscule rouge du monde blanc,pâle. La beauté écarlate qui fera exploser le carcan de cette chambre d'hotel sans couleurs,sans saveurs.

Je la quitte,elle n'est plus. 

Je reviens vers...

Underoath- To whom it may concern.

http://www.youtube.com/watch?v=zYXgwmpTpio