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Errance - Page 39

  • sommer...liebe...

    Kokain.

    Au fur et à mesure que j'avançais ton regard se perdait dans l'oubli infini. Darker,deeper.

    La foule te dévore déjà,sa salive de putain t'entraine au fond de sa bouche pour un dernier refrain. Bouge ton petit corps, fais le s'éclater contre le bitume,qu'il te consume. Je ne veux pas de ton dernier sourire,garde le,crache le,laisse mourir le désir. Le plaisir est la derniére chose en ce monde qui puisse me rendre ivre. Un jour nous fûmes amis,un jour nous fûmes amants,tu danses sur les cendres de ma chaire, ma chére... Que reste-t-il de décembre... Un long moment blanc finalement inexistant. Love hurts.

    Les périls de l'exil.

    Le bûcher de vos vanités auquel vous m'avez enchaîné n'aura pas eu raison de ma déraison. J'étais loin,si proche du rien. Il n'y avait que mes mains pour sentir les flammes se rapprocher,mais comme toi elles m'ont abandonné. Mes yeux ont vascillé quand je les ai vu danser. Je me suis réveillé dans le blanc coma linéaire d'une ligne sans point.Pourtant tout à une fin?

    Je suis revenu, le visage brûlé par le passé et ce soir tu l'as bien fixé. Je ne t'ai jamais detesté,je ne laisserai qu'un mot se pendre au bout de mes lévres:Pourquoi?

    Il n'y a pas de jeu sans je.

    Ton souffle haletant ne brisera plus mes silences nocturnes.Je ne veux pas de ton dernier soupir,garde le,crache le,laisse mourir mon souvenir. Mes cris futurs détruiront vos approximations.Je suis détermination,présent imparfait,une terminaison nerveuse qui s'en fout des sens. J'avance. Le soleil glisse sur ma peau comme vos mensonges,je serpente,mon poison sera encre de vos maux. Rock'n roll. Fuck you all.

    Sommer

    Liebe

    Kokain.

     

  • Nights in white satin

    Ma peau glissait sur ces longs draps blancs,les éclairs se formaient entre mes bras et le tissu de glace,quel spectacle fascinant! Mon corps était en sueur,celle des souvenirs,je savais que je ne trouverais jamais plus le sommeil. Entre mes lévres quelques sons comme autant de prénoms, dans mes yeux ces formes douces pour me rappeller que j'avais été,ma salive portait le goût des épidermes entre le sel et le tabac. L'amour portait toujours cette odeur,quand je glissais ma tête entre leurs coup et leurs épaules, dans ces creux parfait je pouvais enfin m'enivrer et m'abandonner.

    Mais c'est fini. Il n'y a plus rien, les nuits gémissantes sont mortes.

    J'ai toujours su que mon corps perdrait ce long drap blanc pour se retrouver à nu, et je ne m'aime plus. La sueur a la saveur des pleurs,le sel vient s'échouer sur ma langue.Je n'aime plus.Je n'aime plus.Stop.

    Il n'y a rien à voir dans le noir, la nuit se cache sous mon ennui. Suis je obliger de devenir ton ennemi? Elles ont su crier que des larmes sortaient de mes cris. Elles n'ont vu que folie. Elles ont su raconter.

    Distance. 

    Sous cette fine feuille de soie je suis devenu froid.Je laisserai la lame de rasoir glisser le long de mon crâne,ce qui a été ne sera plus. Elles avaient raison,je suis feu.

    Je porterai la couronne du chaos. J'enfilerai mon déguisement de mort. Tu auras peur,toi aussi.

    Il n'y a plus rien, mes pieds fouleront un sol fait de cendres et de sable rouge, mes yeux fixeront l'abomination du néant.Mais j'avancerai,il le faut, je serai celui qui ne posséde plus le secret de son devenir. Je n'aurai plus rien à perdre, plus rien à gagner, mon coeur sera un poing qui aura baigné toute une vie dans le sang. J'arriverai à ma monture, un cheval blanc sans nom,il sera mon parfait compagnon. J'irai vers vous...

    Mes yeux se sont ouverts sur mes draps d'opale,le soleil avait trouvé une voie entre les planches de bois,de mes volets la lumiére venait m'avouer une vérité, une tâche de sang sur le satin. La fin de l'innocence.

    Une vie se doit elle d'être vécue dans les extrêmes? Où est la paix? Où est l'amour? Où est la vérité? Où est-elle? Où suis-je?

    J'entends un cheval courir dehors, mon esprit le rêve blanc,il m'attend.

    Ma peau glissait sur ces longs draps...

  • La solitude de l'infini décimal

    La vie est pleine de 0 et il y a si peu de 1,beaucoup trop de "hein?",beaucoup de bruit pour rien.

    Il y a ces suites logiques,elles conduisent au bord de la nausée,1+1=2...et si un des deux 1 se casse,le divorce est il consommé? Tout serait divisé par 2?

    Et l'imperfection de certains chiffres,ceux qui portent leurs maladies derriére la virgule. On en fait quoi?

    Tout est si chiant. D'un ennui parfait. Tout est devenu si prévisible. D'une longueur incroyable après cette foutue virgule.

    Parlons en...CETTE putain de virgule, le coup de couteau porté dans la vie de l'être humain si parfait...Pourquoi la poser et se casser? Faudrait penser à assumer. Tout se perd,rien ne se crée.La suite illogique d'aprés virgule se transforme et se mue en un serpent géant près à m'arracher la tête. Il faut pourtant la garder au dessus de la virgule sous peine de boire la tasse d'0. Tu passeras du 2 au 1, de là à atteindre la transparence du 0,il y a tout un monde, une sorte de solitude de l'infini décimal, c'est fatal. Tu attendras que l'après virgule chute, et du 1,99 tu te rapprocheras du 0,la chute d'eau. Peut être tu aimeras celà, le chaos a ses adeptes.

    Pourtant il n'y a rien de plus parfait qu'un cercle,qu'un zéro. L'après infini décimal, c'est la perfection? Dans ce cas, "nique la virgule", shoot la suite de chiffres qui servent à rien, fuck le 2,Le serpent,collecteur d'âmes, va se mordre la queue. kill the one. We are so perfect! Cassons nous la gueule, plus belle sera la chute.

    Il n'y a plus rien à gagner, plus rien à perdre,j'entends une musique au loin,aller viens. On va foutre le feu à l'infini décimal, la fin sera parfaite. Sans virgule.

    1+1

    =

    2

    +

    le feu virgule que dalle.

    =

    .0.

    Il n'y a plus rien, de la neige dans l'écran, le tube "catholique" va exploser, plus de positif ni de négatif,la méthode de la cathode s'achéve ici. On ne sera plus jamais seul(e)s,on ne cherchera plus à savoir pourquoi,il y aura juste toi,moi, le reste c'est l'infini décimal dont tu tiens les cendres entre tes jolies mains, C'est la fin. Enfin. Putain. Regarde ce cercle parfait se lever, c'est le soleil, je le vois dans tes yeux, je me vois, je me noie. C'est la fin. FIN.

    It's so fucking perfect.